Un patriote nationaliste du football algérien

Abdelhamid Zouba

,Il est parti notre héros. Abdelhamid Zouba a été un joueur de football dont le palmarès est très riche en trophées. Il est né le 3 avril 1935 dans la banlieue de Saint-Eugène (Bologhine) où, tout jeune, a commencé à taper dans un ballon. Et c’est dans les quartiers qu’il s’est perfectionné avant d’être repéré par les dirigeants de l’époque qui lui firent signer une licence au sein de l’OMSE, une vieille formation pourvoyeuse de grands talents à l’image des Abderahmane Boubekeur, Meziani Abderahmane…
Abdelhamid Zouba a été joueur de football dans les années 1950 et 1960, il s’est fait connaître au Chamois Niortais où il avait débuté sa carrière de footballeur professionnel, mais avant cela, il avait appris à taper sur un ballon à Saint-Eugéne (Bologhine) dans les quartiers de la banlieue d’Alger, celle que l’on surnomme El Mahroussa, El Behdja El Beidha. Il a été repéré par des dirigeants de l’OM Saint-Eugéne où il signe une licence en 1946-1948 puis 1948-1955 avec la grande Ecole Saint eugénoise. Zouba est le footballeur le plus connu et le plus emblématique de l’Algérie postindépendance, il a consacré toute sa vie au service du football algérien. Il a entraîné beaucoup de clubs et formé de grands et talentueux footballeurs. Il a offert au Mouloudia, club algérois et à l’Algérie, la première Coupe d’Afrique des clubs champions et remporta la Coupe d’Algérie et le Championnat. Abdelhamid Zouba possède un riche parcours de footballeur professionnel très enrichissant avec la formation de Chamois Niortais (1955-58), l’US Monastir (1960-62), le FC Granges (1963), Neutchatel Yamax (1963-64), Nîmes Olympique (1964-66), l’USM Bel-Abbès (1967-69) puis il est devenu entraîneur de football où il driva son ancien club de l’USM comme entraîneur joueur (1961-62) puis avec l’USMBA (1967-1971). Abdelhamid Zouba a évolué comme professionnel en France plus particulièrement au Chamois Niortais, il possédait une énergie et une robustesse qu’il savait mettre en exerce pour compenser une absence de placement, il était athlétique, ses capacités techniques dans le compartiment défensif ou de celui de l’attaque faisait de lui un footballeur des plus complet. Son marquage, son jeu d’interception et son engagement physique étaient plus remarquables que ses qualités offensives.
Tous les sportifs algériens, plus spécialement les footballeurs, reconnaissaient que le joueur Abdelhamid Zouba était de la race des gagneurs. Il n’aimait pas perdre, il possédait une grande endurance de course qui faisait de lui un footballeur polyvalent. Son sens du jeu d’autre part, lui a permis de devenir un échiquier très important. Il pouvait occuper n’importe quel poste au niveau de la composante de la défense, du milieu et de l’attaque de la formation des Guerriers du désert, celle que l’on surnommait «les Fennecs». Abdelhamid Zouba donnait l’impression d’un personnage difficile à aborder à première vue, mais une chose est sûre et certaine, les apparences sont souvent trompeuses car Abdelhamid Zouba est d’une gentillesse sans limite, c’est un footballeur aigri par son tempérament de gagneur qui influençait ses coéquipiers qui le tenaient en haute estime.
Il a beaucoup donné au football algérien en qualité de footballeur et de coach national avec les différents clubs d’Algérie qu’avec l’Equipe nationale. Il fut entraîneur de l’Equipe nationale en 1969 et 1971, puis de la formation de l’Onaco (1971-1974) puis il prend en charge l’Equipe algérienne des espoirs (1972-1973) puis entraîneur en chef du MCA (1974-1977) avec lequel il remporta le triplé (à savoir Coupe et Championnat et Coupe d’Afrique des nations).
Zouba quitte le MCA pour des raisons un peu confuses et prend en charge le RC Kouba en 1977-78, puis s’engage avec Alakhadar FC (1978-1980) puis il revient pour driver le WA Casoral de 1980 à 1984. Il a marqué de son empreinte, le football algérien que ce soit comme joueur ou entraîneur, beaucoup de footballeurs ont atteint les sommets sous sa houlette.
Il a beaucoup donné à la balle ronde et les Ali Bencheikh, Bachi, Mahyouz, Bachta, Zenir, Ait Mouhoub, Kaoua, Amrous Sadek, Omar Betrouni, Draoui (Allah yarahmou) en savent quelque chose.
Abdelhamid Zouba coache une nouvelle fois les Verts de l’Algérie indépendante en 1982-1984, une équipe qui venait de damer le pion à la Coupe du monde de 1982 en Espagne à des équipes nationales étrangères très huppées telles que la RFA sous la houlette des Khalef Mahieddine, Rachid Mekhloufi, Soukhane Abderahmane et autres tels les Belloumi, Bensaoula, Madjer, Fergani, Kourichi, Guendouz, Cerbah, Fawzi, Assad. C’étaient des pépites algériennes. Zouba entraîne une nouvelle fois l’USM (1984-85) et revient une nouvelle fois au MCA en 1987-88, sans oublier qu’il driva la formation des Ponts suspendus du MO Constantine dans les années sombres en 1990-92 puis il repart en Libye pour prendre en charge El Ahly de Benghazi en 1993-1995.
Zouba a roulé sa bosse un peu partout à travers le territoire algérien avant que l’Algérie ne lui fasse appel pour prendre une nouvelle fois la formation des Fennecs en 1996-1997. Il entraîne également la JS Kabylie puis le Stade Tunisien en 91-98.
Son grand palmarès est le fait d’avoir remporté trois titres en une saison avec le Doyen des clubs d’Algérie.
Abdelhamid Zouba a beaucoup donné pour son pays l’Algérie. Il a été un excellent formateur de jeunes talents doués techniquement et a toujours été au-devant de la scène avec les écoles du football à travers l’Algérie.
Il ne fait plus partie de ce monde, certes, mais il demeure vivant dans le cœur de chaque Algérien !
Kouider Djouab