Scènes hallucinantes aux graves conséquences

AGO de la FAF

Entre la transparence espérée et l’information attendue, la grosse larme du football est tombée ce jeudi 16 juin lors de l’assemblée générale ordinaire de la Fédération algérienne de football, tenue à l’ESHRA. Elle laissera à tout jamais sa trace sur le parterre de l’établissement.
La démission, la bonne
L’ex-président de la FAF élu le 15 avril 2021, Charaf-eddine Amara est parti. Il n’est resté aux commandes de l’instance faitière que 14 mois. Il a annoncé son départ ainsi que celui des six membres de son bureau fédéral, et ce, tout juste après l’adoption des bilans moral et financier de l’exercice 2021. Une adoption qui a suscité des remous dans la salle, et même en dehors. On se rappelle de la première mèche qu’il avait allumée, deux jours après l’élimination des Fennecs en barrages de la Coupe du monde 2022, et ce, au terme de leur double confrontation face au Cameroun. Démission validée par tous les membres de l’AG. Et ce 16 juin, le spectacle est tout autre. Il n’aura pas droit à une démission provisoire, mais elle est la dernière, prononcée officiellement, celle qui le fait pousser à la sortie. Le nouveau bureau qui sera élu, sauf contretemps, le 7 juillet prochain, le sera au cours de l’assemblée générale élective.

Une fin qu’il faudra vite oublier
Les observateurs et sportifs algériens ont pris acte de la déchirure des veines communicantes entres les diverses structures de l’instance nationale de football. L’attitude, le comportement et les discours ont fait éclore les rancœurs longtemps tues. Mais cela s’est vite fait remarquer, le monde sportif ne s’est pas fait prendre au piège, il le savait et il s’attendait à ce que cette AG ne soit pas un espace doré, il le savait depuis longtemps, ils estiment pour leur part que «c’est l’occasion pour mettre tout ce monde en quarantaine, à l’exception d’une poignée de cadres et ne plus jamais leur confier la gestion du football national».

Le mauvais spectacle !
Ce 16 juin, il y a eu un spectacle décevant, loin de ce qui était attendu de la part d’une instance de football censée être le reflet de ce qui ambitionne le pays. Ce jour, le spectacle a entaché l’image du sport, les propos tenus par des présidents de ligues illustrent parfaitement les causes du déraillement de cette Fédération et de la solidité des fondements de l’instance «gérée par des diverses branches qui dépouillent cette instance» pour paraphraser un expert. «Que faut-il espérer de cette nouvelle FAF ? Rien, absolument rien. Elle continuera à s’affaisser jusqu’à confirmer sa risée, ce qui est regrettable, dommage, pour notre football… Il mériterait, pour revenir à la surface, de nouvelles têtes qui ont de l’ambition égale à celle du sélectionneur Belmadi qui ne cesse de le démontrer. Il faut déminer sans tarder pour passer à une gestion d’un football moderne. Une question se balade d’un camp à l’autre mais jamais au centre.
Pourquoi ce climat est-il toujours comme un spectacle qui draine des millions de supporters pour assister à un défilé de promesses sur un chantier qui reste ouvert mais presque jamais inauguré.

La presse interdite ?
Interdire l’accès à la presse pour assister aux travaux, est un fait surprenant. Pourquoi les journalistes sportifs ne se distinguent-ils pas de ceux devenus souvent la caricature du métier en devenant l’Elite.
Ce 16 juin, on a bien voulu interdire à ceux qui se saisissent d’un événement notamment sportif pour son potentiel de mise en forme.
Un fait digne de rehausser l’image du football algérien au lieu de le considérer comme une rupture, fermer la porte à la transparence.
Des actes que beaucoup de spécialistes regrettent. Nous y reviendrons sur ces travaux.
H. Hichem