Le Parlement régional de Catalogne qualifie Israël d’apartheid

Palestine

Le Parlement régional du gouvernement de Catalogne en Espagne a adopté une résolution reconnaissant qu’Israël commet l’apartheid contre le peuple palestinien, ce qui en fait le premier Parlement européen à le faire.
Lors d’un vote historique le jeudi 16 juin, le Parlement de Catalogne a reconnu qu’Israël commettait le crime d’apartheid contre le peuple palestinien et a exigé de n’apporter aucune aide ou soutien à cette situation.
La résolution reproche à Israël d’appliquer un système «contraire au droit international et équivalent au crime d’apartheid tel que défini dans le Statut de Rome de la Cour pénale internationale».
Le parti de gauche catalan En Comu Podemos a déclaré dans un tweet célébrant la résolution : «Le Parlement, la première institution européenne à reconnaître qu’Israël commet le crime d’apartheid contre le peuple palestinien, comme l’ont noté Amnesty International et Human Rights Watch». Le tweet citait la législatrice Susana Segovia Sánchez disant : «C’est un moment historique. Aujourd’hui, nous appelons par son nom la violation des droits de l’Homme en Palestine. La résolution appelle le gouvernement de la région semi-autonome et le gouvernement central espagnol à tenir Israël responsable de l’apartheid, comme le recommandent Amnesty International et Human Rights Watch.
Le Comité national palestinien de boycott, désinvestissement et sanctions (BNC), la plus large coalition de la société civile palestinienne, a chaleureusement accueilli le Parlement de Catalogne pour sa résolution reconnaissant et condamnant le crime d’apartheid d’Israël contre le peuple palestinien.
«Avec cette résolution historique, le Parlement de Catalogne devient le premier parlement d’Europe à reconnaître publiquement que «le système appliqué par Israël aux territoires [palestiniens] occupés est contraire au droit international et équivaut au crime d’apartheid tel que défini dans la Statut de Rome de la Cour pénale internationale, article 7.2 (h)», a déclaré le mouvement BDS dans un communiqué. Inspiré par cette résolution du Parlement catalan, le Comité national palestinien du BDS a déclaré qu’il s’attend à ce que le gouvernement de Catalogne et le gouvernement de l’État espagnol interdisent le commerce avec l’entreprise de colonisation illégale d’Israël et suspendent le commerce militaire et de sécurité direct et indirect avec Israël. En février 2022 et avril 2021, Amnesty International et Human Rights Watch se sont joints à un certain nombre de groupes de défense des droits palestiniens et israéliens pour qualifier Israël d’État d’apartheid, note l’agence de presse palestinienne Wafa.
Dans son rapport de février 2022, Amnesty a appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à «imposer des sanctions ciblées, telles que des gels des avoirs, contre les responsables israéliens les plus impliqués dans le crime d’apartheid, et un embargo complet sur les armes à destination d’Israël».n