Le duo portugais, «Senza» enchante le public algérois

22e Festival culturel européen

« Senza », un duo de musiciens représentant le Portugal, investi dans le registre de la World Music, a animé vendredi soir à Alger, la scène du 22e Festival culturel européen, devant un public nombreux.Accueilli au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi (TNA), où la 22e édition de ce festival a élu domicile jusqu’au 1er juillet prochain, le duo «Senza» a généreusement étalé une douzaine de pièces aux thématiques humanistes, dans des genres musicaux différents.
Les nombreux périples qui ont mené la chanteuse, à la voix suave, Catarina Duarte et le guitariste, percussionniste, Nuno Caldeira aux endroits les plus reculés de la terre, ont été pour eux une source d’inspiration, qui a donné lieu à un art mûri et responsable, au service du bien-être de l’Homme.
Leur quête aux influences autour de l’humain qui les a conduits à découvrir plusieurs cultures sur des terres comme, l’Inde, la Chine, le Zimbabwe, le Vietnam, la Mangolie, ou encore le Timor, a donné lieu à des compositions qui interpellent la conscience humaine.
Dans des atmosphères de grands soirs, Catarina Duarte a impliqué le public qui a repris en chœurs les refrains des pièces, «Menino da perda preciosa» (garçon de pierre précieuses), «Guesthouse» (maison d’hôtes), «»Comboio de bambou» (train en bambou), entre autres. Sous un éclairage, feutré ou vif, contrasté par les écrans de gélatines aux colorations différentes, les deux artistes ont évolué, durant une heure de temps, dans une prestation prolifique aux rythmes et aux genres musicaux variés, soumis à une orchestration virtuelle, aux sons lourds et aux samples séquencés.
Aux commandes d’une console numérique, ainsi que deux pédaliers produisant des ornements pour voix et des effets pour guitare, le duo s’affairait à synchroniser le tout, faisant de la technologie de pointe un moyen probant pour alerter, notamment, sur les souffrances des gens dans monde.
«Riquexo» (pousse, pousse), «Sozinha no mundo (seule au monde), «Poeteira» (poète), «Goa» (vas-y), «praia da independencia» (plage de l’indépendance), «Coraçao gigante» (cœur géant), «Mistura» (mélange), ont également donné de l’entrain à l’assistance qui s’est délectée et cédé au relâchement.
«Nous sommes ravis de nous produire à Alger, Capitale accueillante que nous visitons pour la première fois», a déclaré Caterina Duarte, sous les youyous des femmes qu’elle a très appréciés.
En discussion avec le public à l’issue du concert, les deux artistes ont été particulièrement sensibles au commentaire d’un spectateur qui avait souhaité qu’ «Alger puisse les inspirer» comme toutes les villes par lesquelles ils ont transité, pour «écrire un autre de leurs titres».
Fondé en 2015, le duo portugais sort, «Praia da independencia», un premier album suivi en 2018 par «Ante da Monçao» (avant la mousson), pour être actuellement en phase de commettre leur troisième opus, «tout aussi riche en cadences et en sonorités».
Placé sous le slogan, «Musiqu’Elles», le 22e Festival culturel européen, également programmé à Oran et Constantine, se poursuit avec au programme de samedi la Belgique et les Pays- Bas, représentés respectivement par les chanteuses, Typh Barrow et Numidia.
R.C.