«Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a trahi la confiance de l’Algérie et mis à mal son avenir politique»

Said Ayachi, président du Comité national de soutien et de solidaritéavec le peuple sahraoui

Le président du Comité national de soutien et de solidarité le peuple sahraoui, et militant des droits de l’Homme, Said Ayachi est revenu sur le revirement du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, au mois de mars dernier, sur la question du Sahara occidental. «Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, avait sous-estimé les réactions en cascade à sa décision et s’est mis tout le monde à dos à commencer par le Parlement espagnol, partis politiques et aussi l’opinion publique de son pays», a indiqué Said Ayachi.
Intervenant sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale dont il était l’invité de la rédaction, le président du Comité national de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui, a affirmé que Pedro Sanchez a surtout sous-estimé la réaction de l’Algérie qui a aussitôt procédé à la suspension, et non à l’annulation, du Traité d’amitié et de bon voisinage signé en 2002 entre l’Algérie et l’Espagne.
«D’autres mesures économiques pourraient aussi suivre, non pas contre l’Espagne mais contre le Premier ministre espagnol qui a trahi la confiance de l’Algérie et mis à mal son avenir politique», a poursuivi Said Ayachi.
Revenant sur la dénonciation, vendredi dernier, par l’ancien Chef du gouvernement espagnol, José Maria Aznar, de la politique de Pedro Sanchez vis-à-vis du conflit sur le Sahara occidental et de l’Algérie, le président du Comité national de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui a estimé que la politique de Pedro Sanchez constitue une menace pour le fragile équilibre économique et géopolitique de l’Espagne. Dimanche dernier, les socialistes du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, ont essuyé un nouveau revers électoral dans leur ancien fief d’Andalousie (Sud), un scrutin régional clé qui place la droite en position de force à un an et demi des prochaines élections nationales. Selon des résultats quasi-définitifs, le Parti populaire (PP, droite) – dont le candidat Juan Manuel Moreno préside la région depuis 2018 – a plus que doublé son score d’il y a quatre ans et obtenu la majorité absolue au Parlement andalou avec 58 sièges sur 109.
En remportant le scrutin en Andalousie, le PP inflige un troisième revers consécutif à la gauche espagnole lors d’un scrutin régional, après celui de Madrid en mai 2021 et celui de Castille-et-Léon en février. «Un coup ‘’dur’’ pour le PSOE après lequel Pedro Sanchez pourrait faire face à une bataille difficile pour être réélu fin 2023», soulignait, avant le scrutin, Antonio Barroso, analyste au Cabinet de conseil Teneo, cité par l’AFP.
Le Parti socialiste (PSOE) a, quant à lui, glané 30 sièges contre 33 en 2018, le pire résultat de son histoire dans la région, tandis que la gauche radicale, avec qui le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, gouverne à Madrid, s’est effondrée (sept sièges contre 17). «Cette victoire, historique, du PP en Andalousie va lui permettre de ne pas avoir à dépendre de l’extrême droite et place son nouveau chef, le modéré Alberto Nunez Feijoo, en position de force en vue des prochaines élections nationales prévues fin 2023.
Ce triomphe est celui de la modération et d’une autre façon de faire de la politique et c’est une très bonne chose pour toute l’Espagne», a indiqué la numéro deux du parti conservateur, Cuca Gamarra.
En gagnant en Andalousie, le PP inflige un troisième revers consécutif à la gauche espagnole lors d’un scrutin régional, après celui de Madrid en mai 2021 et celui de Castille-et-Léon en février.
Rabah M.