« Au secours, on agonise ! »

Le cri de détresse d’une famille à Skikda :

Dans notre édition du jeudi 1er avril 2021, nous avons décrit la situation sociale qui prévaut dans la wilaya de Skikda. Près de quatorze mois ont passé, la situation sociale demeure inchangée, pour ne pas dire qu’elle s’est amplifiée. « Au secours, on agonise ». Tel est le message d’une famille aux autorités du pays leur demandant d’intervenir sur son cas.
En effet, comme nous l’avons donné dans notre édition citée plus haut, la situation sociale de la famille Lahia demeure désastreuse. Sans ressources aucune, cette famille composée de huit membres (Le père et la mère compris) ne trouve même pas de quoi manger dans la journée. Le chef de cette famille n’a pas manqué de nous déclarer qu’il n’arrive pas à subvenir aux besoins de sa famille. «Le problème ne se pose pas pour moi et mon épouse, mais ce sont les enfants qui souffrent, ils ne trouvent pas un morceau de pain pour se nourrir». Notre interlocuteur nous a déclaré qu’il a « Tapé à toutes les portes » pour trouver du travail mais en vain. Continuant son récit, M. Lahia nous a déclaré qu’il a tenté à plusieurs reprises de rencontrer un responsable pour évoquer le cas de sa famille mais sans résultat. « Je ne peux pas franchir la porte d’entrée ni de la wilaya, ni de la daïra ou ni d’une institution de l’Etat. « Koul Khatra issahtouni ». A chaque fois, je suis « Chassé » en me disant que les responsables ne reçoivent pas. Nous avons posé la question à Monsieur Lahia sur le pourquoi de vouloir rencontrer un responsable de la wilaya. Réponse : « J’ai voulu aller « pleurer » devant Mme la wali, le chef du cabinet, le secrétaire général ou le chef de daïra afin qu’ils interviennent de sauver mes enfants pour pas mourir de faim ». Dans la foulée, M. Lahia a indiqué que son souhait est que les autorités de la wilaya l’aide à trouver du travail pour subvenir aux besoins de sa famille. « Titulaire d’un permis de conduire poids lourd qui me permet de travailler comme chauffeur, Je suis prêt à travailler comme éboueur ou même à déboucher les égouts. L’essentiel est de gagner un salaire pour vivre et faire vivre ma famille ». Pour rappel, les responsables de la société civile de la wilaya de Skikda ont confirmé la situation dramatique de plusieurs familles dans cette wilaya. Cette famille réside dans une cité bidonville dite (El Akwakh El Kasdiriya) dans la commune de Filfila. Mon premier souhait est le déménagement vers les nouveaux logements, cela fait presque deux ans que nous attendons. « Nous habitons dans des bidonvilles comme des animaux, nos souffrances sont nombreuses surtout en période hivernale », a-t-elle déclarée. « Depuis le départ de l’ancienne directrice de l’action sociale, nous n’avons reçu aucune aide et aucune assistante sociale n’est venue nous rendre visite », nous a déclaré l’épouse de Monsieur Lahia. Mon rêve est aussi que les autorités locales aident mon époux à trouver n’importe quel travail afin que je ne donne plus main pour recevoir des aides ». Pour connaitre l’avis des responsables de la wilaya de Skikda, nous avons tenté pendant deux semaines à joindre le chef de la daïra de Skikda mais en vain. « Le chef de daïra est en réunion ou à l’extérieur», nous a-t-il à chaque fois répondu à son secrétariat. Il en est de même pour le chef du cabinet ou la secrétaire qui nous a indiqué qu’il n’est pas dans son bureau. En somme, nous n’avons réussi à joindre la direction de l’éducation de Skikda, les deux numéros de téléphones du standard sont branchés sur un télécopieur.
Moncef Redha