La route transsaharienne quasiment achevée

Les travaux réalisés à 90%

Le ministre des Travaux publics, Kamel Nasri, a déclaré, lundi à Alger, que le taux d’avancement des travaux de réalisation de la route transsaharienne a atteint 90%.
En marge de la 73ème session du Comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT), le ministre des Travaux publics a estimé que «la route transsaharienne est parmi les projets majeurs ayant été réalisés, notamment du fait qu’elle s’inscrit dans le cadre d’un projet de partenariat et de coordination entre les pays africains», rappelant que «ce projet aura plusieurs avantages pour la région, établi sur un parcours de 10.000 km et achevé à 90%». De ce fait, il a indiqué qu’il a été proposé d’aller vers la promotion de la route transsaharienne pour parvenir à un système permettant la facilitation des échanges commerciaux sur l’ensemble du corridor, avec l’utilisation des TIC dans le but de valoriser ce réseau routier. Pour sa part, le président du CLRT, Mohamed Ayadi a souligné que cet accord fait suite à une étude réalisée par la Cnuced ayant recommandé la mise en place d’un corridor économique à travers un mécanisme régional devant assurer une coordination «efficace»entre les pays membres pour valoriser la route transsaharienne. Cette valorisation, a-t-il dit, devra passer par la facilitation du transit, du transport, du commerce et la génération d’investissements, le tout soutenu par la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). De son côté, le ministre nigérian des Travaux publics et de l’Habitat, Mu’azu Sambo, a rappelé que la route transsaharienne était «quasiment achevée», ce qui doit permettre désormais d’aller vers un accord de gestion économique du corridor entre les six pays membres.
De son côté, la ministre tunisienne de l’Equipement et de l’Habitat, Sarah Zafarani, a affirmé l’intérêt des pays membres pour la réalisation d’études et la finalisation des travaux afin de soutenir l’investissement.
«La Tunisie s’engage à travailler avec les pays membres du CLRT pour parvenir à un corridor économique, densifier les échanges commerciaux et hisser la sécurité au niveau de cette route», a-t-elle assuré. Pour l’Algérie, cette route est considérée comme un axe stratégique, car elle traverse 10 wilayas sur une distance de 2.022 km, depuis Alger jusqu’à In Guezzam, frontalière avec le Niger, à l’extrême-sud, en passant par Blida, Médéa puis El-Meniaa, In Salah et Tamanrasset. Il est à noter que le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, a reçu lundi une délégation de ministres de Tunisie, du Nigeria et du Niger en visite en Algérie pour participer à la 73ème session du Comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT), a indiqué un communiqué des services du Premier ministre. Il s’agit de Sarra Zaâfrani Zenzri, ministre tunisienne de l’Equipement et de l’Habitat, Mu’azu Sambo, ministre nigérian des Travaux publics et de l’Habitat, et Gado Sabo Moctar, ministre nigérien de l’Equipement, qui effectuent une visite dans notre pays pour participer à la 73ème session du Comité de liaison de la route transsaharienne. La rencontre a permis de «passer en revue l’état d’avancement de la réalisation de la route transsaharienne et de ses dimensions stratégiques, ainsi que les perspectives de son développement pour en faire un corridor économique suivant une vision d’intégration et de développement, avec des méthodes de gestion modernes, pour permettre une utilisation optimale de cette infrastructure, notamment en termes de développement du commerce intra-africain et accélérer le rythme d’intégration régionale et continentale».
Djamila Sai