Vers la création d’un conseil supérieur

Régulation du secteur des importations

En présidant avant-hier le Conseil des ministres à Alger, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a chargé le Premier ministre, Aimene Benabderrahmane d’élaborer un projet de loi portant création d’un Conseil supérieur de la régulation des importations. En effet, dans un communiqué relevant du Conseil des ministres, ce dernier a annoncé, dimanche passé, l’examinassions d’un point relatif à la protection, le contrôle et la traçabilité du commerce international et domestique, où le Chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune a ordonné « l’élaboration d’un projet de loi portant création d’un conseil supérieur de régulation des importations ». Toujours selon ledit communiqué, « ce conseil, sous la tutelle du Premier ministre, sera chargé des missions de définition des produits, biens et marchandises destinés au marché national, et dont le fonctionnement sera interactif, tenant compte de l’augmentation ou de la diminution du produit national ». Par ailleurs, le Président de la République a appelé et exigé à la fois, lors du Conseil des ministres, que le marché des importations ne doit en aucun cas s’effectuer au détriment de la biodiversité du pays, qu’elle doit être protégée. En effet, lors de cette réunion à haut niveau, le Président Tebboune a affirmé devant le staff gouvernemental que « la protection de la richesse et des spécimens d’espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction doit s’inscrire dans le cadre d’une vision nationale inclusive ». Très ambitieux pour organiser et faire évoluer le marché des importations du pays, le Président de la République s’est engagé dans une série de réformes depuis son investiture à la tête de l’Etat. En créant le Conseil supérieur spécialisé dans la régulation du marché des importations du pays, le Président Tebboune a pour objectif de donner un nouvel élan au profit de ce secteur commercial. Un nouvel organisme national qui va effacer les lacunes rencontrées déjà dans ce secteur, tout en contribuant, réellement, positivement et efficacement, vers son développement. L’Algérie est considérée comme étant un grand marché commercial sur la rive de la Méditerranée, mais également sur le plan régional et continental, l’obligeant à forger son secteur lié aux importations. En revanche, le marché national des exportations a fait, à son tour, l’objet de plusieurs réformes engagées par le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations. Pour la première fois dans son histoire, l’Algérie a réalisé, durant l’année 2021, de forts revenus liés aux exportations hors hydrocarbures dépassant les sept milliards de dollars. Un bilan plus que positif qui promet un bel avenir pour le secteur des exportations. L’Algérie se dirige droit au but vers un grand pays exportateur tenant compte de son immense biodiversité, ses grandes capacités et ses richesses naturelles diversifiées, un pays qui va droit, aussi, vers une meilleure organisation des secteurs, importation et exportation. En mai dernier, le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations avait indiqué dans un communiqué, que les opérateurs économiques activant dans le domaine de l’importation de matières premières, produits et marchandises destinés à la revente en l’état, sont tenus de parachever les formalités de domiciliation bancaire avant toute opération d’importation. Il a été rapporté également dans le communiqué que « toute opération d’importation qui se fait sans l’attestation de domiciliation bancaire, sera refusée ».
S. Abi