«9,83% seulement sur 30% d’ordures ménagères recyclables sont valorisés»

La directrice de la gestion intégrée des déchets à l’Agence nationale des déchets :

La Directrice de la gestion intégrée des déchets à
l’Agence nationale des déchets (AND), Mme Fatma-
Zohra Barça, a assuré, hier lundi à Alger que l’AND
s’attèle actuellement à l’élaboration d’études sur
le recyclage des déchets dangereux au profit des
investisseurs. Et ce, a-t-elle indiqué, afin de les encourager
à se lancer dans cette expérience, d’autant
que la majorité d’entre eux s’orientent vers la
valorisation des déchets non dangereux. «9,83%
seulement sur 30% d’ordures ménagères recyclables
sont valorisés», a relevé Mme Fatma-Zohra
Barça.
S’exprimant sur les ondes de la radio nationale, la
Directrice de la gestion intégrée des déchets à
l’AND a fait remarquer que l’objectif tracé par le secteur
de l’Environnement est la valorisation de 30%
d’ordures ménagères, 80% de déchets dangereux
et 50% de déchets inertes à l’horizon 2035.
«L’Algérie compte au total 14.000 sociétés activant
dans le domaine du recyclage et de la valorisation
des déchets contre 2.900 en 2014 et 4.086 en 2019»,
a rappelé Mme Fatma-Zohra Barça, relevant que le
bénéfice financier de la valorisation des déchets,
en cas d’exploitation de toutes les capacités à
100%, s’élèverait à près de 150 milliards de DA par
an.
Fin avril dernier, la même responsable, s’appuyant
sur une étude réalisée par l’Agence nationale des
déchets, avait révélé que la quantité globale des déchets
produits par les consommateurs en Algérie
s’élevait à environ 13 millions de tonnes en 2021.
Un taux «moyen» par rapport aux quantités cumulées
dans les autres pays, a encore fait savoir la responsable
qui a relevé que la problématique réside
dans la manière de gestion les déchets et non pas
leur quantité.
«La gestion des déchets dans plusieurs pays ne
constitue pas un fardeau, mais une source de beaucoup
de matières premières nécessaires, d’où l’importance
de la maîtrise idoine des opérations de récupération
», avait-elle dit.
Relevant que l’opération de récupération et de
collecte repose sur les principales spécialités à
savoir le plastique, les métaux ferreux, le carton et
le papier, ce qui a amélioré la valorisation des déchets
à 9,83 % en 2021. Le secteur de l’Environnement,
avait-elle poursuivi, ambitionne de porter le
taux de récupération des déchets non dangereux
à 30% en 2035. «L’Agence s’attèle à encourager les
investisseurs à accéder à ce domaine et s’orienter
vers de nouvelles spécialités pour la valorisation
des déchets par la fabrication d’engrais (organiques)
», avait-elle dit. Faisant remarquer que le ministère
de l’Environnement avait financé les projets
de trois stations de fabrication d’engrais à l’Ouest
du pays, permettant ainsi de franchir un pas «qualitatif
» à leur entrée en service.
R.M.