Début de production d’énergie photovoltaïque vers la fin 2023

Solar 1000 MW:

L’Algérie entamera, vers la fin de l’année 2023, la production de l’électricité
à partir de l’énergie solaire photovoltaïque, et ce, dans le cadre du
projet «Solar 1000 MW». C’est ce qu’a indiqué le directeur général de la
Société algérienne des énergies renouvelables «Shaems», Smaïl Mougari
dans une déclaration à l’APS.
«C’est la centrale de Beni Ounif à Béchar, d’une capacité de 30 MW, qui
pourrait réussir à produire les premiers kilowattheures solaires du projet
«Solar 1000 MW», vers la fin de l’année 2023 ou au plus tard en début de
2024», a-t-il ajouté.
L’électricité produite sera «exclusivement et entièrement «vendue à Sonelgaz,
sur une période de 25 ans», a fait savoir le même responsable.
En effet, l’appel d’offres pour la réalisation de «Solar 1000 MW» a été lancé
fin décembre dernier par le ministère de la Transition énergétique et des
Energies renouvelables. Mi-juin dernier, «Shaems» avait annoncé la prorogation
du délai de remise des offres et le report de l’ouverture des plis prévue
initialement le 30 avril 2022. Ce report vient en réponse à une demande
formulée par «la totalité des investisseurs locaux et internationaux», a justifié
M. Mougari estimant qu’il permettra d’avoir «plus de 40 investisseurs en
course» créant, ainsi, une concurrence qui «va tirer le tarif vers le bas».
Ainsi, le directeur général a expliqué qu’après l’ouverture des plis, «il faudra
une période minimum de six mois avant l’entame des travaux», correspondant
à la durée prévue dans le cahier des charges pour s’acquitter de l’étape
de clôture financière qui précède la signature des conventions de financement
par les banques. Cette période de clôture financière a pris plus de
deux ans dans d’autres pays tels que la Tunisie et l’Arabie saoudite, a-t-il
fait observer. Le responsable a relevé, également, que «le financement extérieur
présente plus d’avantages que le financement local», notamment pour
des projets «capitalistiques qui demandent beaucoup d’argent», à l’instar
du projet «Solar 1000 MW».
Ce dernier qui nécessite 1 milliard de dollars, ne représente que la première
phase du programme de 15.000 MW, exigeant un financement global de 15
milliards de dollars, «difficile à supporter localement», a-t-il soutenu.
Parmi les avantages du financement extérieur, «des crédits s’étalant jusqu’à
20 ans à des taux d’intérêt de 1 à 3%», alors que «toutes les banques commerciales
algériennes et même le Fonds national d’investissement (FNI),
proposent des crédits de 7 ans maximum à des taux d’intérêt de 5 à 6%, ce
qui n’est pas compétitif», a précisé le même proposable. Ce qui permettra
poursuit-il, un coût du kilowattheure «compétitif» par rapport à celui produit
à partir des énergies fossiles.
Manel Z.