Les journalistes et employés d’El Watan en grève

MÉDIA Crise financière

Absent des kiosques pendant ces
deux derniers jours (lundi et
mardi), le quotidien El Watan est
en grave crise financière, où 150
journalistes et employés de la
SPA El Watan sont entrés dès
aujourd’hui mercredi dans une
grève de deux jours pour
protester, comme l’a rapporté
hier mardi un communiqué
signé par le Conseil
d’Administration appartenant à
la même édition, contre «une
situation sociale devenue
critique après le non-paiement
des salaires durant quatre mois»,
c’est ce qu’a commenté ledit
communiqué d’El Watan.
Toujours selon le communiqué
paru hier mardi dans l’édition
papier du journal et signé par le
Conseil d’administration de la
SPA El Watan, ce dernier a
annoncé que «les travailleurs de
la SPA El Watan, sous l’égide de
leur syndicat UGTA, ont décidé
d’opérer un mouvement de
grève à partir d’aujourd’hui
mercredi, et ce, pour deux jours
afin de protester contre le nonpaiement
de leurs salaires
durant quatre mois», lit-on dans
le communiqué. Relevant une
situation sociale devenue
critique dépassant le seuil de
tolérance, devant des horizons
bouchés, l’espoir d’une issue
rapide face à l’étranglement
financier que traverse le
quotidien El Watan est devenu
fragile, commente le Conseil
d’administration. Seul espoir
devant une telle situation n’est
autre que le mouvement de
grève, une action qui «se veut
comme un appel pour trouver
rapidement une solution»,
espère le CA d’El Watan. Rendant
un hommage au «courage et
l’abnégation des travailleurs d’El
Watan», le CA d’El Watan a
estimé que la non-parution du
journal pendant ces deux jours
est pénalisant pour ses lecteurs.
«La direction générale s’attelle
depuis plusieurs mois à trouver
des solutions avec
l’administration fiscale et la
banque principale de la SPA, le
Crédit populaire d’Algérie (CPA),
qui lui ont bloqué tous les
comptes financiers», a rappelé le
Conseil d’Administration, qui a
ajouté que «les nombreux appels
en direction des pouvoirs publics
sont restés vains», avant
d’ajouter que «seule une issue
rapide mettra un terme aux
souffrances des travailleurs et
rétablira la gestion d’El Watan
dans son fonctionnement
normal». Par ailleurs, la
direction d’El Watan s’est
excusée auprès de ses lecteurs et
de ses annonceurs pour
l’absence du journal durant deux
jours au niveau des kiosques, et
«prend acte de ce mouvement
social». En revanche, elle a
assuré qu’elle tentera d’user de
tous les moyens pour poursuivre
l’édition du journal.
S. A