Faciliter le travail des missions de maintien de la paix est recommandé

Conseil de sécurité :

Le Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Nadir Larbaoui, a insisté, avant-hier, sur le renforcement de la coordination entre les opérateurs de maintien de la paix et le pays hôte. Ce dernier est appelé, selon lui, à faciliter le travail des missions, notamment dans leur interaction avec la population locale et la collecte d’informations sur la situation des droits de l’Homme à l’effet de rendre compte sur les violations en la matière.
Lors de sa participation au débat public du Conseil de sécurité, sur le rôle essentiel de la communication stratégique dans les opérations de maintien de la paix, l’ambassadeur algérien a réitéré «la nécessité du déploiement des forces de maintien de la paix dans diverses zones de tension et de conflit dans le monde». Cette intervention est dictée, poursuit-il, par «la responsabilité qui incombe aux Nations unies pour maintenir la paix et la sécurité internationales, ainsi que par l’impératif d’assurer la protection des civils, en particulier».
A cette occasion, M. Larbaoui a rappelé les amendements constitutionnels en date du 1er novembre 2020, concernant la participation de l’Algérie aux opérations de maintien de la paix, à condition qu’elles soient placées sous l’égide des Nations unies, de l’Union africaine ou de la Ligue des Etats arabes, et qu’elles soient compatibles avec les principes et les objectifs de ces organisations.
Abordant la thématique principale du débat, le Représentant permanent de l’Algérie a souligné, tout d’abord, l’importance de la communication stratégique comme plate-forme essentielle permettant d’exprimer les attentes et espérances de la population civile et de contribuer à répondre à leurs aspirations. Elle permet également d’interagir efficacement avec la population locale, les parties au conflit, les acteurs régionaux et internationaux et les partenaires sur le terrain.
Ceci, a-t-il suggéré, devrait se faire dans le cadre d’une approche globale et participative à travers une communication directe et de proximité. Ce qui va permettre, selon lui, de saisir réellement, et de manière efficace, l’environnement dans lequel les opérations de maintien de la paix agissent, de même d’obtenir des informations de première main et d’avoir une compréhension globale et réelle de la situation sur le terrain.
Par ailleurs, il a souligné la nécessité pour la communication stratégique de contribuer à faciliter le travail des missions de maintien de la paix de façon à leur permettre de mener à bien le mandat qui leur est confié, selon les délais impartis et les objectifs qui leur sont fixés.
M. Larbaoui a également mis en garde contre les dangers des campagnes de désinformation affectant les opérations de maintien de la paix de l’ONU. Et ce, en raison de leur impact négatif non seulement sur les progrès dans les domaines politique et sécuritaire, mais aussi sur la protection de la vie des soldats de la paix. A ce propos, il a souligné l’importance de la communication stratégique dans l’élimination des incompréhensions concernant le travail des missions de maintien de la paix. Dans ce sillage, le Conseil de sécurité a souligné la nécessité d’améliorer la culture de la communication stratégique dans l’ensemble des composantes des opérations de maintien de la paix des Nations unies. Et ce, en adoptant une déclaration présidentielle par laquelle il note avec une vive préoccupation l’augmentation de la quantité de désinformation et de mésinformation dirigées contre celles-ci.
Manel Z.