«Le handball doit sortir de son marasme»

Abdelkrim Bendjemil (président du directoire de la FAHB) :

Le handball national que nous critiquons, à tort ou à raison et à tout bout de champ, pour avoir échoué en plein «Mer» du Championnat africain, et même lors des 19es Jeux méditerranéens 2022.ça mériterait que l’on ouvre le dossier de la Fédération, et que l’on prenne le temps de feuilleter ses divers registres, page par page, afin que le monde sportif comprenne pourquoi le handball algérien navigue à vue et ne peut, hélas, éviter les grosses vagues qui ne cessent de s’abattre sur les équipes nationales masculine et féminine.

Des situations pas faciles à gérer
C’est aussi largement suffisant pour prendre la mesure du professionnalisme et de l’engagement de toutes les équipes qui devront faire des sports-co, la parfaite représentation de l’intérêt qui leur sont accordé.
Dans une interview accordée au journal La Gazette des Fennecs en décembre 2021, Abdelkrim Bendjemil, le président du Directoire de la Fédération algérienne de handball évoquait plusieurs situations qui fragilisent, et fragilisent encore la vie de la FAHB. Il n’est pas novice dans ce sport, mais il est l’homme qui a flirté avec cette discipline, disant une ancienne gloire des années 80.

Une situation indescriptible
Pour lui, au lendemain de son installation à la tête du Directoire, il n’était pas le seul gestionnaire, il était entouré «de collègues à lui qui ont occupé à plusieurs reprises la fonction de président de fédération». Mission presque impossible, mais l’amour qu’il porte à ce sport, l’obligea à répondre à l’appel, malgré la difficulté. Il explique : «Quand on a pris possession des lieux, on a trouvé une gestion catastrophique des factures impayées (eau, électricité, y compris les lignes téléphonique», et avouera par la suite «on s’est attelé à résoudre tous ces problèmes financiers et administratifs».
A la question de savoir pourquoi ces factures impayées puisque la fédération bénéficie des subventions du ministère de la Jeunesse et des Sports, sa réponse est : «On cherche à comprendre pourquoi toutes ces factures ne sont pas payées. Ce n’est pas à moi de juger l’ancien président… On a fait appel à moi par amour de la discipline». Dans cette très longue interview, on retiendra qu’il est l’homme, comme il le reconnaît d’ailleurs, qui n’a «jamais été dans une instance fédérale… mais à ce jour nous gérons parfaitement la fédération».
Le cas de Labane, conseiller au sein de la CAHB, alors suspendu en Algérie ?
Bendjemil, répondra par «c’est une erreur de sa part, afin d’être élu au sein de la confédération, il fallait qu’il soit mandaté par la fédération… On a demandé comment est-ce que la candidature de Labane a été saisie et comment la FAHB n’était pas au courant. On attend leur réponse» (Déc 2021).

Relation entre le sélectionneur Alain Portes et l’ancien président de la FAHB
«En plus des arriérés de salaire non payés, l’ancien sélectionneur du Sept algérien, Alain Portes ne voulait plus revenir. La situation était très compliquée pour travailler en sélection». Interrogé sur le devenir de l’Équipe nationale féminine, il reconnaîtra que «c’est en générale le sport féminin qui est délaissé, on regroupe les équipes féminines seulement pour un mois, un mois et demi pour une compétition, puis on les laisse tomber… Il est temps de s’occuper des équipes de jeunes, féminines ou masculines. Il faut sûrement des assises du handball… Allez voir les clubs pour comprendre dans quelles installations et conditions, travaillent-ils, il faut mettre les moyens avant de penser à une quelconque médaille ou trophée, le talent existe, il faut maintenant l’exploiter en améliorant ses conditions de jeux».

Participation à la Coupe d’Afrique
Pour une telle compétition, il faut absolument des stages et des matches de préparation… Je ne peux pas dire qu’on va finir 10e ou 11e. Il faut être raisonnable… C’est l’avis de Bendjemil et pas du directoire». En guise de mot de la fin, il adressera un message aux supporters «il faut qu’ils gardent espoir. Mon vœu le plus cher est que le handball algérien revienne en son temps de gloire. Revoir ce 7 national sur la plus haute marche pour remporter des médailles ou des coupes, jouer les premiers rôles. L’Etat est en train de se pencher sur le problème du handball afin qu’il sorte de son marasme». Et aujourd’hui, qu’en-est-il de ces promesses ?

Attentes et espoir
Les attentes et les espoirs sont immenses, de même que les questions soulevées par ces nouveaux constats illustrent l’effort à mettre rapidement sur le terrain. Car au-delà de leur capacité à démontrer leur efficacité et l’efficience à améliorer véritablement l’état des lieux, voire leur capacité à produire ce que toute la nation attend, ne pourront se concrétiser que lorsque la connexion aux promesses qui devront changer de rails feront alors retrouver au handball tout «son temps de gloire».
Synthèse de H. Hichem