Une Coordination marocaine dénonce le recul sans précédent des libertés

Maroc

La Coordination nationale de défense du droit de rassemblement pacifique au Maroc a dénoncé la répression et les abus subis par les militants du parti La Voie démocratique lors de leur sit-in lundi et a appelé à une «position ferme» contre les reculs sans précédent des libertés dans le royaume.
Dans un communiqué, la Coordination, qui regroupe plus de 20 organisations de défense des droits de l’Homme, a indiqué «suivre les évènements survenus lors du sit-in pacifique organisé par le parti La Voie démocratique (Annahj Addimocrati) devant le siège du ministère marocain de l’Intérieur pour protester contre l’obstruction par les autorités de la tenue de son cinquième congrès en le privant d’avoir une salle à cet effet».
Dans ce contexte, elle a expliqué que «la route a été bloquée sur une longue distance par la police du régime du Makhzen pour empêcher les militants d’Annahj Addimocrati et leurs sympathisants d’atteindre le siège du ministère de l’Intérieur».
Et d’ajouter que les forces de la police marocaines ont dispersé les manifestants dans différentes rues et ont même agressé physiquement nombre d’entre eux dont Mustapha Brahma, le secrétaire national du parti.
La Coordination a, en outre, exprimé sa «pleine solidarité avec tous les militants qui ont été affectés par la machine répressive et avec le parti La Voie démocratique afin qu’il puisse tenir son congrès dans le respect du délai légal et dans une salle publique», renouvelant son appel à toutes les forces politiques et civiles du royaume à «faire front commun contre ces dangereux reculs dans le domaine des libertés démocratiques».
Elle a également souligné que ces reculs dans les libertés «ne visent pas seulement le parti La Voie démocratique mais aussi toutes les forces militantes au Maroc qui ont choisi de défendre honnêtement les intérêts du peuple marocain» et affiché sa détermination à «continuer à œuvrer pour que le parti puisse tenir son cinquième congrès».
Des extraits de vidéos publiées par La Voie démocratique sur sa page Facebook ont montré une importante présence policière devant le siège du ministère marocain de l’Intérieur et un usage de la force injustifié par les forces répressives contre les protestataires.
Et c’est dans ce sillage que Mustapha Brahma, le secrétaire national du parti La Voie démocratique, a été victime d’une agression de la part des forces de sécurité marocaines, dans le but d’«intimider» les protestataires.