120 organisations demandent l’ouverture d’une enquête indépendante

Les contestations populaires réprimées au Maroc

Cent-vingt organisations ont condamné dimanche, l’agression brutale dont a été victime le président de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) et le Secrétaire général du parti «Nahj Dimocrati» (Voie démocratique), Mustafa Brahma au moment de la tenue, lundi dernier, d’un sit-in pacifique devant le ministère de l’Intérieur à Rabat, exigeant l’ouverture d’une enquête indépendante sur les cas d’abus contre les manifestants.Dans un communiqué commun, ces organisations des droits humains ont condamné la répression des membres des différentes forces de défense des droits humains, politiques et syndicales qui composent la Coordination nationale pour la défense du droit d’organisation, de constitution d’organisations politiques, syndicales et sociales, de réunion pacifique et de liberté d’expression. Elles exigent l’ouverture d’une enquête indépendante et impartiale sur les cas d’agression, de répression et d’abus subis par les participants à la manifestation, et la prise de mesures judiciaires et administratives contre ceux qui ont donné ces ordres illégaux.
Pour rappel, dans un mépris flagrant des droits de l’Homme, le Makhzen a réprimé lundi dernier un rassemblement pacifique du parti «Nahj Dimocrati» visant à protester contre les mesures et les obstacles illégaux pratiqués par les autorités locales pour empêcher la tenue de son cinquième congrès.
Des extraits de vidéos publiés par le parti sur sa page Facebook avaient montré une importante présence policière devant le siège du ministère marocain de l’Intérieur et un usage de la force injustifié par les forces répressives contre les protestataires.
Cette répression a suscité une colère généralisée, en plus des appels à la mobilisation contre le régime du Makhzen et à adopter une position ferme contre les reculs sans précédent des libertés dans le royaume.
Le parti «Nahj Dimocrati» avait publié un communiqué dans lequel il a dénoncé «le traitement brutal» qu’ont subi ses militants, relevant que «cela confirme une fois de plus la cruauté et la sauvagerie (du régime du Makhzen) et sa nature policière».n