L’Afrique du Sud s’envole avec le trophée

CAN féminin 2022

Pays-hôte de la Coupe d’Afrique des Nations féminine 2022, l’équipe marocaine «était déjà championne» avant l’heure. Trouver les stratégies pour faire progresser aux mieux les joueuses et l’équipe en fonction de leurs caractéristiques. La vraie différence par rapport aux autres équipes est de jouer sur ses terres et en présence de son public, c’est ce qui les fait légitimement accrocher à leur rêve !
Elles démarraient pourtant avec des victoires.
Les jeunes lionnes de l’Atlas parviennent à se soustraire pour la première fois de leur histoire de la phase de groupes, réussissent à faire avancer leurs couleurs sur l’échiquier de la CAN, et ce, grâce aux victoires qui se succédaient, notamment en disposant du Botswana (2-1) à Rabat, en quarts de finale. Une victoire qui les fait propulser en demi-finales, non seulement, mais aussi de décrocher une qualification historique pour la Coupe du monde féminine 2023.
Les avis fusaient de partout et le public qui remplissait les gradins annonçait les couleurs des champions.
Les résultats en sa faveur ne faisaient aucun doute sur ses performances qui faisaient de cette jeune équipe le héros de la CAN féminine 2022.

Les Tunisiennes perturbent les pronostics
Il y avait ce choc Cameroun – Nigeria qui était important à suivre et qui faisait trembler les rouges, la finale pouvait leur échapper. Il fallait donc se remettre vite au boulot pour éviter un dérapage non programmé, puisque la rencontre «fera office de finale avant l’heure et laissera un cador sur le carreau». L’équipe tunisienne perturbait les pronostics. Pour elle, l’objectif est de surprendre l’une des équipes qui risque de balayer tout sur son chemin, en l’occurrence l’Afrique du Sud, finaliste de la dernière édition. «Les 4 demi-finalistes valident leur billet pour la Coupe du monde féminine 2023, tandis que les perdants des quarts de finale s’affronteront dans des repêchages qui permettront à deux sélections de participer à des barrages intercontinentaux».

Le football, un monde à surprise
Les Lionnes de l’Atlas touchent des hauteurs inégalées en disposant du Botswana (2-1), pays-hôte de la CAN féminine 2022. Le Maroc s’accroche à son rêve ! Succès qui leur permet à la fois d’atteindre les demi-finales mais aussi de décrocher une qualification historique pour la Coupe du monde féminine 2023. Tenant son billet, il défiera en demies le vainqueur du choc Cameroun – Nigeria ! Et c’est le Cameroun qui se libère du Niger sur le score de 1- 0 «en quarts de finale, le Nigeria, triple tenant du titre et sacré lors de 11 des 13 éditions, a rejoint le Maroc, tombeur du modeste Botswana (2-1)».

La Tunisie quitte la CAN
L’aventure tunisienne prend fin, éliminée par l’Afrique du Sud (0-1). Un confrère de la presse africaine estimera dans sa note que «les Banyana Banyana sont les favorites sur le papier. Elles n’ont pas mis longtemps à démontrer le contraire, en faisant honneur à leur statut et la joueuse Jermaine Seoposenwe, lancée en profondeur, profite de la passivité des défenseures centrales tunisiennes, ajuste Soulayma Jebrani qui ouvrira le score (1-0, 14e). Le but qui favorise les plus expérimentées les Sud-Africaines».

Finale Afrique du Sud – Maroc (si près du trophée ?)
Si près du but… Rêvant d’un premier sacre devant son public à domicile, le Maroc a subi la loi de l’Afrique du Sud (1-2) ce samedi en finale de la CAN féminine 2022 au stade du Prince Moulay Abdellah de Rabat. Auteure d’un doublé express après l’heure de jeu (63e, 71e), l’attaquante Hildah Magaia, la bourreau des Lionnes de l’Atlas qui n’auront pas su concrétiser leur bonne première demi-heure et qui ont ensuite concédé de plus en plus d’occasions jusqu’à finir par craquer. La réduction du score de Rosella Ayane à la 80e minute a relancé l’espoir pour la bande à Reynald Pedros, mais les 9 minutes de temps additionnel n’y auront rien changé : c’est bien l’Afrique du Sud qui remporte la compétition pour la première fois après 5 échecs en finale !»

Et maintenant
Il n’y a pas que les trophées pour juger de la qualité du travail, surtout si c’est une équipe jeune qui doit encore, et encore apprendre, non seulement comment gagner mais aussi respecter les adversaires, on ne part jamais gagnant parce que l’adversaire ne donne jamais rien de facile. La qualification pour la Coupe du monde féminine 2023, il faut aussi partir petit et jamais se dire vainqueur à l’avance.
H. Hichem