Labatcha appelle à la grande mobilisation

Tout en insistant à un dialogue social inclusif

Dans le but de faire redynamiser le monde du travail et faire valoir aussi le dialogue social comme processus de développement sûr, le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Salim Labatcha, a appelé, hier lundi à Alger, l’ensemble des acteurs nationaux à la grande mobilisation.
Intervenant à l’ouverture des travaux de l’atelier national tripartite dans le cadre du Programme pour la promotion du dialogue Social du Sud de la Méditerranée (SOLID 2), le SG de l’UGTA a insisté sur l’importance du dialogue social qui, selon lui, est une véritable manivelle de force qui peut redynamiser le marché du travail.
«Tout le monde est convié à participer au dialogue social, que ce soient les employeurs, le Gouvernement, les syndicats ou encore la société civile et les experts. J’interpelle l’ensemble des acteurs, sans exception, sur l’importance d’unifier les visions, de contribuer à la promotion du dialogue social, en procédant à un diagnostic de la situation et en formulant des propositions pour redynamiser le monde du travail», a-t-il soutenu. Accordant un intérêt très particulier au dialogue social, Labatcha est allé au bout de sa stratégie, selon lui la nécessité d’élaborer une charte est plus que jamais utile, car elle «favorisera un dialogue inclusif entre toutes les parties concernées, aussi bien en Algérie que dans les pays de la région, applicable dans le monde du travail», a souligné le SG de l’UGTA devant les participants aux travaux de l’atelier national tripartite. Cette charte à laquelle Salim Labatcha revendique, «devrait être élaborée des experts et des membres de la société civile à travers «l’échange d’idées et de vues, mais également en cristallisant des propositions qui servent les intérêts de la Nation, des travailleurs et des entreprises économiques», a-t-il soutenu. D’autre part, le premier représentant des travailleurs algériens a plaidé pour une participation élargie, pour un véritable accompagnement du monde du travail, loin des anciennes pratiques. Sur ce plan, Salim Labatcha a précisé que ce dialogue social auquel l’UGTA compte le concrétisé était, autrefois, limité à la tripartite Gouvernement-patronat-syndicats, avant son élargissement à tous les niveaux, entre autres aux experts et aux représentants de la société civile», dira-t-il. De son côté, le SG du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, M. Akli Berkati, a évoqué «l’expérience pionnière» de l’Algérie en matière d’appui au dialogue social, qui est, a-t-il dit, «un modèle au niveau arabe, notamment dans le domaine de la recherche de solutions aux problèmes posés dans le monde du travail au cours des dernières années». Pour sa part, le directeur exécutif du programme «SOLID2 », en l’occurrence Mustapha Tlili, a passé en revue le parcours historique et les objectifs pour lesquels la Confédération syndicale internationale (CSI) a été créée en 1949, qui regroupe actuellement plus de 300 centrales et branches syndicales dans divers pays du monde, soulignant que le CSI «œuvre actuellement à réaliser les objectifs de développement durable (OMD) fixés dans le programme onusien pour 2030 avec la participation de tous les acteurs». Rappelons-le, l’organisation de cet atelier est une opportunité pour réaliser les objectifs futurs du monde du travail, qui fait face à des défis en raison de la pandémie du Covid-19, outre l’apparition de plusieurs conflits régionaux. S. Abi