Collecte de témoignages des moudjahidine

Musée du moudjahid de Médéa

 

Une opération de collecte de témoignages des moudjahidine qui ont participé à la Guerre de libération nationale a été lancée récemment à Médéa pour recueillir les récits des survivants de cette période douloureuse mais également glorieuse de l’histoire de l’Algérie, a-t-on appris mercredi auprès de la direction du musée régional du Moudjahid.
Des séances d’enregistrement audio et vidéos sont organisées à l’occasion de la célébration du soixantenaire de l’indépendance, à travers plusieurs régions de la wilaya de Médéa qui ont connu des évènements en rapport avec la glorieuse révolution de novembre 1954, a indiqué le directeur du musée, Mohamed Aoufen. Le but de cette opération, qui s’étalera sur plusieurs semaines, est de collecter les récits des personnes encore en vie qui ont vécu cette période et pris part à ce combat libérateur, en leur offrant l’opportunité d’apporter leurs témoignages sur des faits historiques inconnus du grand public et de contribuer à préserver cette histoire et rendre hommage aux hommes et aux femmes qui l’ont écrit par leur sang, a précisé Aoufen. Des équipes du musée régional du moudjahid ont effectué, il y a quelques jours, un déplacement dans la commune de Derrag, au sud-ouest de Médéa, pour enregistrer les témoignages des moudjahidine de la région qui étaient enrôlés dans les «katibas» opérant à travers les maquis de zone II de la wilaya Iv historique, a-t-il ajouté. Un travail similaire aura lieu, dans peu de temps, dans la commune de El-Omaria, d’où était natif le chahid «Si-Tayeb Djoughlali», et qui compte pas moins de trois mille -Cinq- cent (3 500) martyrs, en vue de réunir le témoignage d’anciens moudjahid ou moudjahidate qui ont pris les armes contre l’occupant.
Une véritable course contre la montre est lancée par le musée régional du moudjahid de Médéa pour accéder aux témoignages des derniers survivants de cette période et pouvoir, ainsi, transmettre leurs legs précieux aux générations futures, avant leur disparition, a-t-il fait observer. Les témoignages et récits recueillis seront archivés au niveau du musée et seront accessibles aux publics et aux universitaires, a expliqué Aoufen, assurant que des copies de ces témoignages seront remises au centre national des études historiques dans le but d’optimiser leur exploitation.
R.C.