Séminaire national sur le costume algérien

5e Festival national du costume traditionnel

Les participants au séminaire national sur le costume traditionnel organisé dimanche à Alger dans le cadre du 5e Festival national du costume traditionnel algérien, ont mis en exergue le rôle des habits traditionnels dans la sauvegarde de l’identité nationale.
Le séminaire a été ponctué d’interventions scientifiques données par des académiciens et des chercheurs de différentes universités sur les habits traditionnels algériens à l’instar d’El Hassani (pour femmes) ainsi que le Burnous et Kechabia (pour hommes) d’Ouled Nail et bien d’autres.
Dans son allocution d’ouverture, la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji a indiqué que son département ministériel entendait par l’organisation de cette manifestation établir une fusion entre la culture et la science (…) l’objectif étant de conférer un aspect scientifique aux monuments de l’identité culturelle algérienne et la prémunir de la propagande. «Le costume traditionnel est l’un des vecteurs de l’identité, car reflétant la pensée et l’histoire de la société algérienne», a-t-elle expliqué.
Dans sa communication sur le costume El Hassani pour femme et son rôle dans la sauvegarde de l’identité culturelle de la société Hassani, l’universitaire Lembarka Belahcene (Université d’Oran) a précisé que ce costume était propre à la communauté Hassani qui existe à Tindouf, Adrar, Tamanrasset, voire dans d’autres pays voisins tels que le Sahara occidental, le Niger et le Mali.
Utilisée comme habit quotidien car résistant notamment aux conditions climatiques du sud du pays, la Melhfa, apparue au 16e siècle, est portée également lors d’occasions heureuses et est devenue même un standard de beauté de la femme sahraouie dite «hassania».
De son côté, l’universitaire Aissaoui Bouakez a affirmé, dans son intervention sur «L’habit traditionnel des hommes d’Ouled Naïl, un aspect de la résistance culturelle», que «de nombreux manuscrits et écrits notamment de voyageurs, orientalistes et photographes ont répertorié ce type d’habit connu dans la région de Djelfa où l’on continue à porter ce costume».
Le patrimoine arabe ne se traduit pas seulement par le Burnous ou la Kachabia à Ouled Naïl, il se manifeste aussi dans la Gandoura, le pantalon, les tenues arabes et les chaussures en cuir, a expliqué le chercheur, précisant que «même les fauconniers ont leurs propres tenues». La 5e édition du Festival culturel national du costume traditionnel algérien a été inaugurée samedi au Centre des Arts et de la Culture au Bastion 23, sous le thème «Des tenues résistantes de générations éternelles», avec la participation de 70 exposants de 30 wilayas venus mettre en valeur la richesse de ces costumes traditionnels comme étant une composante de l’identité nationale.
Prévue jusqu’au 2 août prochain, cette manifestation, qui coïncide avec la célébration par l’Algérie du 60e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale, met en lumière les habits associés à la période de la résistance populaire et à la guerre de libération, pour ne citer que le Burnous, la Kachabia, la Melhfa, le Hayek et la M’laya.
R.C.