Un footballeur pétri de qualités

Abdelhamid Bouchouk

Abdelhamid Bouchouk est un footballeur franco-algérien qui a vu le jour un 1er janvier 1927 dans la ville de Jemmapes (actuellement Azzaba) en Algérie et fut décédé le 9 octobre 2004 à l’âge de soixante-dix-sept ans dans la ville de Toulouse (France). C’est un footballeur pétri de qualités qui évoluait comme ailier au FC Sète avec lequel il a remporté la Coupe de France. Il était de taille moyenne, 1 m 67 pour 66 kg avec un petit gabarit.
Abdelhamid Bouchouk a rejoint l’O Marseille de 1949 à 1951 puis de 1951 à 1958, il a joué plus de 188 rencontres en inscrivant 66 buts avec la formation du FC Toulouse. Il a fait partie de l’équipe de France en participant au fameux match de France-Afrique du Nord organisé au lendemain du tremblement de terre qui avait secoué Orléans ville (actuellement Chlef) et qui a coûté la vie à plusieurs centaines personnes et détruit des bâtisses entières.
Cependant, il faudrait rappeler à l’opinion publique qu’Orléans Ville était appelée El Asnam avant de devenir Chlef.
C’était un talentueux footballeur aux qualités techniques énormes. Il disposait d’une grande maturité dans le jeu et était plein d’assurance dans l’entrejeu.
C’était un ailier très précis, sobre et redoutable dans les abords des dix-huit mètres et surtout dangereux dans le poste d’ailier. Il savait tout faire avec un ballon. Il possédait le physique et une grande classe lorsqu’il était en possession du ballon.
Dans un terrain de football où il opérait comme ailier, il se distinguait par une mobilité extrême sur tous les fronts de la ligne d’attaque et par un opportunisme. Abdelhamid Bouchouk était un excellent pourvoyeur de balles, il était rigoureux dans ses interventions au milieu du terrain où il excellait grâce à une excellente vision de jeu et une précision sans pareil.
Il s’oubliait par moment en pénétrant le milieu du terrain mais dès qu’il se retrouve dans son poste de prédilection à savoir ailier de poche, alors il devenait un joueur de football sans pareil.
Abdelhamid Bouchouk s’est forgé une solide réputation alors qu’il avait devant lui de grands joueurs renommés au sein du FC Sète, du FC Toulouse, rapide et très grand dribbleur, Abdelhamid savait tout faire avec un ballon de football. Mais c’est avec la formation de la Liberté, celle de la noble cause qu’il a pu s’épanouir et occuper un poste que les sommités de la balle ronde ont occupé avant lui. C’était un ailier hors-pair, et cette Association qui a été le porte-drapeau du football algérien et dont le Front de libération nationale en avait la charge avec comme premier responsable Mohamed Boumezrag, personnage central du combat libérateur de l’Algérie : l’Equipe du Front de libération nationale était quelque chose d’unique, la seule formation footballistique dans le monde à avoir servi la noble cause de l’Algérie libre et indépendante. Abdelhamid Bouchouk, quant à lui, était fière d’avoir répondu à l’appel du devoir.
Son poste préféré était celui d’ailier, il avait signé une licence sportive professionnelle de 1947-1948 avec le GAP puis de 1948-1949 au sein du FC Sète et de 1949 à 1951, il opte pour l’Olympique de Marseille et en dernière position, il rejoint le FC Toulouse où il reste plus de sept ans de 1951 à 1958, il jouera 194 rencontres et inscrivit plus 57 buts. Abdelhamid Bouchouk a remporté la Coupe de France avec le FC Toulouse en 1957 puis a été champion de France de division deux en 1983 avec le FC Toulouse qu’il avait fait accéder parmi l’élite. Abdelhamid Bouchouk était un gentleman, que ce soit sur les terrains qu’en dehors. Il rejoint la formation du Front de libération nationale, mouvement luttant pour l’indépendance de l’Algérie et participe à de nombreux matches amicaux et puis deviendra Directeur des sports au ministère de la Jeunesse et des Sports du gouvernement algérien.
Abdelhamid Bouchouk avait un tempérament de feu d’où se disputent la fougue et l’élégance, jamais un joueur de football n’a laissé une grande impression dans le domaine du football de l’Hexagone comme l’a si bien fait Abdelhamid Bouchouk, très vif et très bon dribbleur de balle, c’est l’un des meilleurs ailiers qui avait explosé, joueur infatigable de petit gabarit, il ne refusait pas le choc et savait à l’occasion organiser le jeu. Il était d’une grande vitalité sur le terrain, équipier modèle.
Il traversait une période de progression constante qui lui avait permis d’être un titulaire indiscutable au sein du Onze de l’indépendance. Abdelhamid Bouchouk, malgré que son poste était celui d’ailier avec des débordements rapides, balle au pied il savait tout faire, il avait de la vivacité dans le geste, sa vitesse dans la course et sa clairvoyance ont fait de lui un excellent joueur de football. Il était doué dans son poste d’ailier, énergique, solide et consciencieux.
Abdelhamid Bouchouk était un ailier insaisissable mais d’une clairvoyance au dessus de la moyenne, il savait s’infiltrer dans les défenses en ondoyant, et son tir parfait avec aisance et précision sans pour autant bénéficier d’une puissance redoutable.
Abdelhamid Bouchouk n’a jamais renié ses origines algériennes. Il n’a pas hésité un seul instant pour répondre à l’appel du devoir afin de faire partie du Onze de l’indépendance et d’être un ambassadeur auprès de la formation du Front de libération nationale, il a tout abandonné derrière lui, argent, carrière et famille.
Il disait que c’était la meilleure des choses qui pouvait lui arriver dans son existence, participer au combat libérateur de son pays.
Ferhat Abbas avait dit : «Que le Onze de l’indépendance de l’Algérie avait avancé de dix ans la lutte du combat pour la liberté pour une Algérie libre et indépendante».
Kouider Djouab