La production de pétrole brut a atteint les 1/2 million de barils par jour

Libye

A en croire l’agence de presse Bloomberg citant le ministre du Pétrole libyen du Gouvernement d’unité nationale Mohamed Aoun, la Libye a réussi à augmenter sa production de pétrole à plus d’un million de barils par jour, après qu’elle ait chuté de plus de moitié depuis la mi-avril 2022.Le ministre a indiqué que son pays avait porté la production à un peu plus d’un million de barils par jour, après une baisse de 560.000 barils par jour. L’augmentation de la production intervient après la nomination d’un nouveau chef à la tête de la National Oil Corporation et la levée de la force majeure sur tous les champs pétroliers et ports d’exportation du pays. La Libye a récemment été confrontée à une grave crise en raison d’une baisse de la production d’environ 50% Depuis avril, des groupes locaux et tribaux ont fermé six champs et ports dans l’est du pays, dans une zone contrôlée par les forces fidèles au maréchal Khalifa Haftar, pour protester contre le maintien à la présidence d’Abdel Hamid al-Dabaiba du gouvernement de Tripoli et son incapacité à le remettre au gouvernement nommé par la Chambre des représentants. L’ampleur des pertes financières résultant de la fermeture des installations pétrolières dans l’est du pays a dépassé les 3,5 milliards de dollars, selon la NOC. L’augmentation de la production libyenne pourrait redonner une certaine stabilité aux marchés mondiaux du pétrole, qui souffrent de pénuries d’approvisionnement et de prix élevés. Le nouveau chef de la National Oil Corporation libyenne, Farhat bin Qadara, s’est engagé à augmenter rapidement la production à son niveau normal de 1,2 à 1,3 million de barils par jour. Récemment, un rapport publié par le site américain OilPrice a averti que l’écartement de l’ancien chef de la National Oil Corporation, Mustafa Sanalla, et la nomination de Farhat bin Qadara comme son successeur ne mettra pas fin à la crise pétrolière dans le pays. Il a ajouté que l’absence d’un consensus clair entre les partis politiques sur une répartition plus équitable des revenus pétroliers et gaziers représente l’un des principaux problèmes auxquels la Libye est confrontée à l’heure actuelle. Depuis le soulèvement de 2011, la Libye a été plongé dans le chaos et l’accès à ses richesses pétrolières est devenu la principale motivation de toutes les factions politiques et milices armées. La division en Libye est exacerbée par la présence de deux gouvernements concurrents, le premier à Tripoli issu d’un accord politique il y a un an et demi, dirigé par Abdel Hamid al-Dabaiba, qui refuse de céder le pouvoir autrement qu’à un gouvernement élu , et le second, dirigé par Fathi Pashagha, nommé par le Parlement en février dernier basé à Syrte (Centre) Libye comme quartier général provisoire après avoir été empêché d’entrer à Tripoli malgré sa tentative. La Libye a pu ramener sa production pétrolière quotidienne aux niveaux d’avant la fermeture forcée d’un certain nombre d’installations pétrolières majeures, qui a duré environ trois mois, selon une source officielle. Mohamed Aoun, ministre du Pétrole du gouvernement d’union nationale basé à Tripoli, a confirmé que la production quotidienne de pétrole brut de la Libye a atteint 1,2 million de barils. La fermeture des installations pétrolières a causé des pertes de plus de trois milliards de dollars, après que la NOC a annoncé à l’époque un état de force majeure qui la protège de son incapacité à faire face aux expéditions exportées à l’international. Les installations pétrolières ont été rouvertes et la force majeure a été levée pour mettre fin à la crise de l’arrêt de la production pétrolière qui avait paralysé la production pétrolière durant environ trois mois. La production pendant la fermeture est tombée à moins d’un demi-million de barils par jour sur la production moyenne de 1,2 million de la Libye, a-t-on révélé auprès des mêmes sources.
Par Oki Faouzi