L’accord de paix salué au niveau national et international

Tchad

L’accord de paix signé lundi entre les autorités tchadiennes et des groupes et mouvements armés, devant ouvrir la voie à un dialogue national inclusif à N’Djamena a reçu un accueil favorable au niveau national et international.
«Ce 8 août est un jour historique pour le Tchad et les Tchadiens», a déclaré à Doha le président du Conseil militaire de transition au Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, saluant un accord qui selon lui délivre le pays des «démons de la guerre fratricide» et «répare les fissures du passé». Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères du gouvernement intérimaire tchadien, Zein Sharif a fait part, dans une déclaration aux médias à Doha, de sa conviction que l’accord «conduira à une paix durable au Tchad» après que la plupart des groupes armés aient apposé leur signature et affirmé leur volonté de participer au dialogue national inclusif à N’Djamena. Le membre du comité de négociation, l’ancien ministre tchadien des Finances, Mohamed El-Amine Barama Tria, a, quant à lui, souligné que l’accord signé aujourd’hui constituait «une étape importante sur la voie de la paix et de la réconciliation nationale au Tchad». Au niveau international, l’Algérie a exprimé sa satisfaction suite à la signature d’un accord de paix par les autorités tchadiennes et des groupes et mouvements armés, devant ouvrir la voie à un dialogue national inclusif à N’Djamena. Le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a indiqué dans un communiqué que l’Algérie a suivi « avec une grande satisfaction la signature aujourd’hui (lundi) à Doha par les autorités tchadiennes et de nombreux groupes et mouvements armés d’un accord de paix devant ouvrir la voie à un dialogue national inclusif à N’Djamena pour une paix durable en République du Tchad». L’Algérie a, en outre, salué «la contribution importante» de l’Etat du Qatar qui a abrité et facilité les pourparlers durant les cinq derniers mois, tout en appelant «les acteurs tchadiens à faire fructifier ce compromis pour tourner définitivement la page des déchirements fratricides et de la violence et pour promouvoir ensemble la réalisation des objectifs de la transition en cours en matière de stabilité, de développement et de bonne gouvernance». L’Algérie, qui a été représentée à cet évènement, «forme le vœu que le Tchad parvienne rapidement à honorer les promesses de cet accord». De son coté, l’émir du Qatar, Cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani, a déclaré lors de sa rencontre avec Mahamat Idriss Déby Itno et des représentants des groupes et mouvements armés tchadiens que l’accord de paix de Doha est «un premier pas qui ouvre la voie à un dialogue pour une réconciliation nationale globale au Tchad». Il a exprimé ses «remerciements au gouvernement et aux partis d’opposition au Tchad pour leur souci de la réconciliation et la priorité accordée à l’intérêt national», appelant toutes les parties au Tchad à adhérer à cet accord pour parvenir à la stabilité et à la sécurité dans leur pays.
Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki a souligné, dans une déclaration à l’agence de presse du Qatar (QNA), la grande importance que revête l’accord de paix de Doha au Tchad. «La signature de l’accord d’aujourd’hui représente une étape importante sur la voie de la construction du Tchad et de l’établissement de la paix dans le pays à travers un dialogue inclusif», a-t-il affirmé. Il a également souligné que l’Union africaine «soutiendra les négociations» qui doivent reprendre entre les parties tchadiennes à N’Djamena le 20 août, et contribuera aux efforts de résolution pacifique du conflit au Tchad qui, selon lui, «a besoin du soutien de la communauté internationale». L’arrangement, qui prévoit notamment un «cessez-le-feu général» entre les autorités et les groupes signataires, censé ouvrir la voie au retour à un pouvoir civil, a été qualifié de «moment clé pour le peuple tchadien et une étape importante dans l’histoire du Tchad» par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui s’est exprimé dans une vidéo diffusée lors de la cérémonie officielle à Doha. Tout en remerciant l’Etat du Qatar pour avoir accueilli le pré-dialogue de Doha aboutissant à cet accord de paix, M. Guterres a insisté sur le fait que ce dialogue devrait être «inclusif et représentatif de la diversité du paysage politique et social du Tchad».