Satisfecit d’un Institut américain

Lutte anti-terroriste en Algérie

L’American Enterprise Institute, un think tank de recherche sur les politiques publiques, basé à Washington (Etats-Unis), a établi un rapport très élogieux sur la politique anti-terroriste menée par l’Algérie.En résumé, le rapport de l’Institut «American Enterprise» estime que l’Algérie a réussi à contrer la menace terroriste et à contrecarrer les plans des différentes organisations terroristes qui ont tenté de prendre pied dans le pays, grâce à l’action sécuritaire proactive et au large rejet populaire de la pensée extrémiste. L’Algérie a «fait face à une violence terroriste extrême mais est parvenue, dans une large mesure, à lutter contre cette menace», souligne le rapport.
L’Institut, fondé en 1943, s’intéresse aux questions géostratégiques, à la politique étrangère, à la défense et aux questions liées aux libertés, à la démocratie et au développement humain. Son rapport de 22 pages, étayé de tableaux et de graphiques sur la prolifération des groupes terroristes en Afrique, a tenté de faire la lumière sur l’activité de ce qui est communément appelé «salafisme djihadiste». Il en a déduit qu’en dépit du danger imminent de l’expansion du mouvement des terroristes dans la région, «des Etats africains, à l’instar de l’Algérie, sont parvenus à contenir la menace des groupes terroristes qui représentent encore une source de risque chez leurs pays voisins».
Le rapport remonte jusqu’au début du terrorisme en Algérie avec la prolifération de l’activité terroriste en Algérie qui constituait, alors, «une grande partie de la menace terroriste en Afrique du Nord et de l’Ouest à travers l’organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique, AQMI et d’autres organisations qui l’ont précédée».
Ces organisations «se sont formées dans les années 90 et ont sévi jusqu’à la première décennie du 21e siècle», rappelle le rapport. Le document, qui se veut une reconnaissance des résultats accomplis par l’Algérie en matière de lutte antiterroriste, précise que «l’organisation ‘’AQMI’’ a mené plusieurs attentats terroristes d’envergure en Algérie dans les années 90 et au début du millénaire». Le rapport reprend, dans ce cadre, les aveux de l’ancien chef de l’organisation, qui a révélé en 2017 avoir «perdu soutien et capacité en Algérie». Il explique pourquoi le terrorisme a perdu du terrain en Algérie en citant plusieurs facteurs dont «l’amélioration des capacités militaires algériennes et le renforcement de la coopération militaire avec les pays de la région». Il y a également et surtout la conscience politiques des Algériens qui ont compris où voulaient en venir le terrorisme et ceux qui, à l’étranger, le soutenaient de toutes leurs forces.
En effet, le rapport constate que l’organisation ‘’Etat islamique’’ n’a pas réussi à s’implanter en Algérie et «n’a pas réussi à rallier un grand nombre de sympathisants grâce au niveau de conscience des Algériens suite à leurs expériences passées», ce qui a sonné le glas de la pensée terroriste islamiste chez la jeunesse algérienne. «Les cellules terroristes et leurs chefs ont été pourchassés dans certains bastions pendant plusieurs années avant de s’effondrer face à la riposte militaire algérienne proactive et implacable, les efforts sécuritaires ayant empêché les organisations ‘’AQMI’’ et ‘’Etat islamique’’ de gagner du terrain en Algérie», souligne la même source. Cette reconnaissance américaine du bien fondé de la position de l’Algérie dans la lutte anti-terroriste vient quelques jours après les distinctions accordées aux dirigeants et aux généraux algériens qui ont mené cette lutte avec succès dans les années 1990 et après. Il s’agit de l’ex-Président Liamine Zéroual et les généraux à la retraite Mohamed Mediène, Khaled Nezzar, Hocine Benhadid, Abdelmadjid Cherif et Mohamed Betchine ainsi que Selim Saadi, honorés par le Président Abdelmadjid Tebboune, au nom de l’Algérie, à l’occasion du 4 août, Journée nationale de l’Armée nationale populaire (ANP).
Au début des années 1990, l’ANP a pris la responsabilité de suspendre un processus électoral marqué par une fraude subtile, mais massive.
A l’époque, des puissances occidentales avaient mal vu cette intervention salutaire de l’ANP pour mettre un terme à la mascarade électorale et n’avaient pas hésité à accorder l’asile à des terroristes et à leurs chefs, qui ont organisé des attentats contre les Algériens et leurs services de sécurité. Le temps a donné raison à l’ANP, comme le constate l’American Enterprise Institute.
Lakhdar A.