Les Algériens à la conquête d’une nouvelle inspiration vacancière

De nouvelles tendances et modes touristiques internes en vogues

Les Algériens sont de plus en plus nombreux à choisir une nouvelle culture touristique et opter pour de nouvelles tendances vacancières. Profitant d’un grand pays qui regorge de lieux paradisiaques, de magnifiques plages, d’un immense désert, de chaînes de montagnes à couper le souffle, de belles et grandes villes, les estivants locaux étaient très nombreux à passer les grandes vacances au pays avec des idées très innovantes.

Les Algériens sont à la recherche de nouvelles idées et tendances pour passer leurs vacances d’été. Sur les réseaux sociaux, cette plate-forme numérique, ici la destination algérienne a battu le record, elle est choisie parmi plus d’une centaine de pays par un nombre considérable d’internautes, que ce soient des locaux, étrangers ou encore des compatriotes, tous disaient vouloir visiter très prochainement l’Algérie. Certains découvrant pour la première fois les lieux paradisiaques que regorgent l’Algérie, n’ont pas résisté à son charme, ils disaient tous qu’ils étaient fascinés tout en ressentant une immense fierté et joie pour l’Algérie.
Cette vague touristique jamais atteinte auparavant a été citée par un nombre important des médias étrangers à l’image de la Chaîne française France 24, qui a récemment consacré tout un reportage sur l’une des nouvelles destinations des plus favorites pour les touristes dans le monde. Une image fortement appréciée par les Algériens qui, du coup, ont choisi de passer les grandes vacances en Algérie contrairement aux années précédentes d’avant-Covid-19, où la Turquie, Tunisie, France, Espagne avaient accueillis des millions de touristes algériens. Si financièrement ce manque à gagner avait persisté pendant de très longues années, causant des pertes sèches au Trésor public, toutefois on assiste présentement à la naissance de nouvelles tendances touristiques internes, dont les initiateurs ne sont autres que les citoyens eux-mêmes. Avec des idées très innovantes permettant l’émergence de nouvelles tendances touristiques de proximité, les Algériens ont passé leurs vacances d’été sous de nouvelles tendances. Séjour dans les montagnes entre amis, vacances « sauvages » loin des hôtels, vacances d’aventures, de nouvelles tendances pour passer la saison estivale ont surgi au pays.
Prenons l’exemple des cascades de Traghenia situées dans la région de Ténès (55 km au Nord de Chlef), ici ces belles cascades sont devenues parmi les destinations touristiques prisées par les estivants algériens qui y trouvent des paysages pittoresques et un séjour estival plein de défis et d’aventures. Alliant verdure luxuriante et eaux cristalline jaillissant des hauteurs de la cascade et des escarpements de montagnes, l’endroit connaît une importante affluence des familles et des jeunes qui ont opté pour le camping dans ces endroits hors du commun, ce qui dénote d’un développement de la conscience touristique chez le citoyen qui se découvre une passion pour ces paysages naturels. Du côté de la wilaya d’Annaba, les habitants ont bien profité des grandes vacances coïncidant avec la saison estivale 2022. Allant des campings « sauvages » entre amis en passant par des séjours d’aventure dans les montagnes et en arrivant aux plages, où des milliers d’estivants ont savouré des beaux sables d’Annaba où tout le monde a passé les grandes vacances d’été à sa manière et avec ses propres moyens. Renforçant davantage le secteur du tourisme d’Annaba, et depuis son ouverture en juin dernier, le nouveau parc d’aventure «Accrobranche» sis dans la commune d’Ain Achir accueille une centaine de visiteurs chaque jour, dont la majorité est composée de familles accompagnées de leurs enfants à hauteur de 80 %, a indiqué Nadir Chorfa, responsable de l’entreprise « Forest Adventure Annaba’’, initiateur de ce projet. Bâti sur une surface de 2 ha de la forêt d’Ain Achir et propose 7 parcours d’aventure en pleine forêt dont cinq pour adultes et deux pour les enfants de 3 à 8 ans. Ces parcours de niveaux de difficultés multiples en termes d’excitation et de danger, sont suspendus entre les arbres du parc et s’élèvent de 3 à 12 mètres pour les adultes. Une passion pour de nombreux visiteurs et un véritable lieu de détente pour la population locale.

Les touristes étrangers,
ça commence à bouger
La plate-forme numérique et ses multiples applications qu’elle regorge telles que les réseaux sociaux, notamment le Facebook, Instagram, Youtube, et bien d’autres, sont de véritables vitrines d’attraction touristique de la destination algérienne dans le monde. Postant de très belles images des lieux touristiques algériens, de nombreuses agences de voyage et sites étrangers ont été sollicités par des dizaines de milliers de touristes étrangers pour faire un voyage vers l’Algérie. Une demande qui ne cesse d’accroître depuis que l’Algérie avait organisé, entre juin et juillet derniers, la 49e édition des Jeux méditerranées dans la ville d’Oran, où sa réputation touristique a été consolidée et forgée avec, notamment, de très belles images, une parfaite organisation et une réussite totale des compétitions, où 26 pays de la Rive Méditerranée ont été conviés à participer pendant dix jours de concurrences sportives.
Et c’est ici même, à Oran, que le nombre des touristes étrangers est en train de battre les records pour cette saison estivale. Rien qu’au mois de juillet passé, le nombre des touristes étrangers ayant visité « Santa Cruz » et le « Palais du Bey » a frôlé les 10.000 touristes. En effet, plus de 9.600 touristes ont visité les monuments historiques le « Palais du Bey » et le Fort de « Santa Cruz » durant le mois de juillet dernier contre 3.820 touristes en mai précédent, c’est ce qu’a annoncé Fatima Sari avant-hier à l’APS, la responsable de la circonscription archéologique de l’Office auprès de l’Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés d’Oran.
Loin de la wilaya d’Oran et plus précisément au Sud-Est du Grand Sahara algérien, à Djanet, ici des milliers de touristes entre étrangers et locaux ont déjà visité cette belle partie de l’Algérie. La wilaya de Djanet qui compte actuellement 47 agences de voyages et quatre hôtels totalisant une capacité estimée à 207 lits, a déjà accueillie près de 1.222 touristes étrangers et 13.735 nationaux durant la saison touristique 2021-2022, selon la Direction locale du tourisme et de l’artisanat (DTA). Les circuits touristiques de Tadrart, Essendilène et Ihrir, ont émerveillé les touristes étrangers issus de 26 pays, dont la plupart venus de France, des Etats-Unis d’Amérique, de Libye et de Tunisie, ainsi que des touristes nationaux.

Quand l’Algérie ensorcelle un célèbre écrivain américain
Parlant de la beauté de la nature et de l’immensité géographique que possèdent l’Algérie, le célèbre écrivain-journaliste américain Henry Wismayer est tombé sous son charme. Ensorcelé par la beauté de ses nombreuses villes bâties sur un territoire national égale à un Continent, enchanté par ses lieux historiques magiques telles que Timgad ou encore Djemila, emporté par l’immensité et l’éclat de son désert, l’écrivain américain, Henry Wismayer n’a pas résisté face au charme de l’Algérie, il a été fasciné par la magie de sa diversité biologique et de son histoire antique.
Après un séjour en Algérie et de retour aux Etats-Unis, l’écrivain américain a consacré, à travers un reportage publié en mai passé au quotidien américain ‘’The Washington Post’’, un passionnant reportage à l’Algérie, à travers des escapades à La Casbah d’Alger, mais aussi dans les villes antiques de Constantine, Timgad et Djemila, sans oublier une virée au Sud algérien, recommandant ainsi de « promouvoir » le tourisme en Algérie.
Un carnet de voyage à travers lequel la Destination Algérie a été mise en exergue et réhabilitée par l’auteur du reportage, le célèbre écrivain-journaliste Henry Wismayer, qui a voyagé dans plus de 100 pays et qui a, à son actif, plusieurs reportages traduits dans plusieurs langues et publiés dans de célèbres journaux et magazines comme ‘’New York Times’’, ‘’Washington Post Magazine’’, ‘’The Atlantic’’, ‘’The Guardian’’, ‘’Time Magazine’’ et ‘’Wall Street Journal’’ pour ne citer que ces grands périodiques. L’auteur qui a confié avoir eu auparavant des « préjugés » sur l’Algérie, a affirmé qu’il a immédiatement changé d’avis car « impressionné » par la « grandeur » de ce pays. Dans son carnet de voyage, il n’a pas caché son « émerveillement » sur La Casbah qu’il décrit comme « un labyrinthe délabré de ruelles », classé site du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1992.
Poursuivant son voyage en traversant de terres fertiles et montagneuses, l’auteur fait découvrir également aux lecteurs la ville de Constantine, l’antique Cirta fondée par des rois numides, la décrivant comme un grand rocher ou une grande falaise avec un promontoire calcaire, qui culmine à des centaines de mètres au-dessus du Rhumel. L’auteur n’a pas manqué de relater l’ambiance mais aussi l’entrain que connaît la ville aux ponts suspendus. Il cite à cet effet le pont suspendu de Sidi M’Cid, qui était resté pendant 17 ans après son ouverture en 1912, le plus haut pont du monde. A l’évidence, La Casbah de Constantine aux saveurs fortes, a été un passage obligé pour l’auteur qui a relevé l’odeur du pain et des plats savoureux proposés par les différents restaurants populaires dans les ruelles de l’antique cité.
Par la suite, il s’est rendu à l’antique Timgad, une petite ville entourée de collines où l’on pouvait marcher sur une route dallée, posée près de deux millénaires plus tôt, a-t-il relevé. Sur place, il a été «stupéfié» par les ruines de Timgad qui remontent au 1er siècle, une ville qui servait, de retraite aux vétérans de l’armée impériale romaine, raconte-t-il.
Non loin de Timgad, l’auteur est également tombé sous le charme d’une autre ville qui porte bien son nom, Djemila, qui, a-t-il mentionné, signifie «la belle». Il l’a qualifiée à juste titre de «merveille archéologique». En visitant son site en pente, l’auteur se sentait comme si il découvrait les «trésors de Djemila», citant un bain public, une fontaine conique et un torse de marbre titanesque de Jupiter caché derrière un temple sans toit.

Sofiane Abi