Revoir les statistiques et les indicateurs liés à la production agricole nationale

Sécurité alimentaire

Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a affirmé, avant-hier jeudi à Alger, que rien n’empêche l’Algérie qui était historiquement la réserve céréalière de l’Europe, d’augmenter sa production à des niveaux permettant de réaliser la sécurité alimentaire qui constitue un des fondements de la souveraineté nationale. Sachant, a-t-il indiqué, qu’elle dispose de compétences scientifiques nationales, d’un nombre important de diplômés des instituts agricoles, mais aussi de superficies agricoles, des ressources hydriques nécessaires, et d’un riche patrimoine génétique. « Des efforts sont également en cours pour revoir les statistiques et les indicateurs liés à la production agricole nationale, notamment en matière de céréaliculture », a-t-il dit.
S’exprimant lors d’une tournée dans les pavillons d’une exposition organisée en marge de la cérémonie d’inauguration de la Banque nationale des semences, le Premier ministre a invité les acteurs intervenants dans ce domaine à intensifier leurs efforts pour porter à 80 % la couverture des besoins nationaux en 2023.
« L’Etat aspire à couvrir 80% de ses besoins nationaux en matière de production agricole en 2023 », a poursuivi Aïmene Benabderrahmane, faisant remarquer que pour atteindre cet objectif, l’Etat mise essentiellement sur les centres et instituts de recherche scientifique et laboratoires universitaires. Précisant que la nouvelle stratégie du secteur agricole repose sur l’augmentation de la production des céréales, des légumineuses et du lait pour réaliser la sécurité alimentaire du pays, le Premier ministre a mis en avant l’importante primordiale des démarches pour la valorisation du patrimoine génétique national, vu son rôle dans l’amélioration de la productivité et l’apport de la valeur ajoutée alimentaire.
« Le secteur de l’agriculture connaît un bond qualitatif dans les différentes filières de production, et ce, grâce aux engagements du président de la République, qui ont placé l’agriculture au centre des grandes préoccupations du pays traduites dans le Plan d’action du Gouvernement », a-t-il fait savoir. Rappelons que le Programme d’alimentation mondial (PAM) des Nations unies a classé l’Algérie premier pays en Afrique en matière de sécurité alimentaire durant la période 2018-2020.
L’Algérie, seul pays africain à avoir enregistré cette performance, a été ainsi répertoriée dans la même catégorie que la majorité des pays européens, des Etats-Unis, du Canada, de la Chine, de la Russie, du Brésil et de l’Australie, entre autres. Le secteur qui assure aujourd’hui plus de 73% des besoins du marché local avec des excédents à l’exportation pour certaines des 25 filières qu’il compte, contribue aussi fortement à la diversification des exportations du pays.
R.M.