Wilaya pionnière dans les énergies renouvelables

Adrar

,La sécurité énergétique, véritable enjeu stratégique pour le pays, est assurée et garantie à la faveur d’efforts incessants fournis par l’Etat, notamment à Adrar, où de nombreux projets prometteurs sont réalisés et d’autres en voie de l’être. Cette wilaya du grand-sud se dirige, en effet, à pas de géants pour devenir un pôle énergétique national grâce aux projets d’infrastructures énergétiques, notamment gaziers qui y sont implantés, des infrastructures susceptibles de contribuer, à l’avenir, à relever ce défi national, affirment les services locaux du secteur de l’énergie et des mines. Deux complexes gaziers sont actuellement en cours d’exploitation à Adrar, en l’occurrence le complexe gazier de «Oued Ezzine» dans le nord de la wilaya et celui situé au sud de la commune de Sali (Nord de Reggane). Le complexe gazier «Oued Ezzine» (Nord-est d’Adrar) a été réalisé en juillet 2002 dans le cadre d’un accord de partenariat et de coopération signé entre le groupe Sonatrach et «Gaz de France», précise la même source.
La réalisation de ce complexe a été confiée à l’entreprise espagnole «Técnicas reunidas», au titre d’un accord signé avec les deux entreprises partenaires (algérienne et française). Les travaux avaient débuté en 2017 pour s’étaler sur une durée de trois ans. L’entrée en production dudit complexe est intervenue fin 2019 début 2020, soit après achèvement des travaux et finalisation des procédures et formalités de réception préliminaire du projet le 12 février 2017, selon les mêmes services.
Le complexe gazier est doté d’une capacité de production quotidienne de 14 millions M3/jour pour une capacité de traitement de 12,8 millions M3/jour de gaz et 1.800 barils/jour de condensat. Il exploite également 41 puits de gaz, exploités en deux phases, en sus de 14 forages hydriques destinés à son approvisionnement en eau nécessaire à l’exploitation, selon la fiche technique de cette installation. Ce projet énergétique revêt une importance particulière en ce sens qu’il favorise la dynamique de développement socioéconomique, local et national, à travers sa contribution, durant sa phase de réalisation, à la création de plus de 4.000 emplois, en sus d’attirer, en phase d’exploitation, des compétences qualifiées, par centaine, parmi les diplômés des universités et instituts nationaux, a-t-on souligné.
Le projet a contribué au transfert et à l’acquisition des compétences techniques requises pour la réalisation de ce type d’installations énergétiques. Ces compétences algériennes ont d’ailleurs prouvé leur efficacité sur le terrain dans le cadre de la réalisation de projets similaires, gaziers notamment, actuellement en cours de concrétisation dans le pays.
Le complexe gazier «Oued Ezzine» assure aussi un rôle pivot dans l’augmentation de la production énergétique nationale, dans un contexte international marqué par une concurrence impitoyable entre les exportateurs de gaz.
Cette infrastructure, aux côtés d’autres projets en cours de réalisation, devra contribuer à la sécurisation de la consommation locale en termes d’approvisionnement en gaz naturel dans les domaines industriels et urbains. Elle soutiendra aussi les efforts de reconversion du mode d’exploitation des centrales électriques, en favorisant l’utilisation du gaz naturel au lieu du fioul, a-t-on indiqué.
La capitale du Touat abrite un autre complexe gazier, également en cours d’exploitation, à savoir celui implanté dans la commune de Sali au nord de Reggane. Cette infrastructure a une capacité de production de 9 millions de m3/jour de gaz, ajoute-t-on de même source.
La wilaya compte aussi une raffinerie de pétrole située dans la commune de Sebaa (40 km au nord du chef-lieu). Réalisée dans le cadre d’un partenariat algéro-chinois signé en juillet 2003, la raffinerie en question s’étend sur une superficie de 84 hectares, dont 37 hectares d’installations.
En exploitation depuis 2007 dans le cadre du même partenariat, cette infrastructure pétrolière est devenue 100% algérienne en 2014 suite à l’acquisition par la Sonatrach des actifs du partenaire chinois.
La raffinerie, qui produit annuellement 60 tonnes de différents produits énergétiques, a la particularité d’être la seule en Algérie à utiliser une technologie permettant l’extraction et le raffinage de tout type de produits énergétiques, pour ne citer que le GPL, l’essence, le diesel ou encore le kérosène.
Pour ce dernier carburant, les chiffres de la direction de l’Energie et des mines font état d’une quantité de 1.000 tonnes assurée par la raffinerie en 2018.
Totalement indépendante au réseau public de distribution électrique, la raffinerie exploite trois forages d’une capacité de 150 m3/h chacun, ainsi qu’une unité de traitement et d’épuration des eaux usées.
La production de cette raffinerie en produits énergétiques est destinée à couvrir la consommation locale dans plusieurs régions du pays, dont Tamanrasset, Ghardaïa et Tindouf et d’autres wilayas du nord-ouest de l’Algérie, selon les données de la direction du secteur.
D’autres projets gaziers et pétroliers sont en cours de réalisation dans cette wilaya, à l’instar du complexe pétrolier au champ de «Dcheïra» dans le territoire de la commune de Tsabit (Nord-ouest de la wilaya), confié au groupe Sonatrach qui en assure la réalisation avec le concours de compétences algériennes, selon la même source.

Production de l’électricité
L’exploitation des énergies renouvelables dans la production de l’électricité a des horizons prometteurs à Adrar qui est vite devenue une wilaya pionnière dans le domaine des ER grâce aux nombreux projets de centrales réalisés.
La wilaya compte, en effet, une centrale éolienne d’une capacité de 10 MW à Kabertène dans le territoire de la commune de Tsabit (80 km au Nord du chef-lieu de la wilaya), une autre solaire d’une capacité de 20 MW située à l’ouest de la ville d’Adrar, en sus de cinq (5) centrales solaires installées dans plusieurs communes de la wilaya.
Une nouvelle centrale électrique d’une capacité de 160 MW avec un transformateur électrique 220 KV a été réalisée dans cette wilaya, ainsi que deux lignes électriques au profit du groupe Sonatrach.
Les centrales électriques de Reggan et Sali ont été renforcées par un transformateur électrique à cabine mobile de 40 MW ampère, a-t-on indiqué.
Avec tous ces projets structurants, Adrar est, de toute évidence, en passe de devenir un pôle énergétique par excellence et une wilaya ayant réussi à relever le défi de la diversification des ressources énergétiques au double plan local et national.