La direction des Affaires religieuses dément l’information

L’histoire des copies de la bible dans une mosquée :

Une vidéo a été insérée sur les réseaux sociaux indiquant que des copies de la bible en langue arabe auraient été placées avec les livres du Coran au niveau de la mosquée de Mekla dans la wilaya de Tizi Ouzou. La direction des Affaires religieuses de la wilaya de Tizi Ouzou a apporté un démenti formel sur cette information. Selon nos recherches, la première vidéo a été insérée sur les réseaux sociaux il y a deux ans plus précisément, le 5 septembre 2021 par un prédicateur islamique. Ce dernier a montré dans sa vidéo un exemplaire d’un livre écrit en arabe et dit qu’il s’agit d’une bible. Au cours de son enregistrement, l’intervenant en question (Mohamed L) a raconté les déclarations d’un Algérois en visite à Mekla et qui aurait, selon lui, constaté la présence de la bible dans une mosquée ce cette ville. Après nos vérifications, nous avons constaté que cette vidéo n’était pas la première du genre, il est l’auteur de plusieurs enregistrements postés sur les réseaux sociaux à travers lesquels il a tenté de porter atteinte à une des régions du pays. Toujours et selon des recherches, l’auteur de ses vidéos ne fait plus partie de ce monde. Profitant (peut-être) de l’absence définitive de ce prédicateur, un internaute a repris la même histoire sur une nouvelle vidéo. Après notre intervention auprès de certaines institutions de l’Etat, la nouvelle vidéo a été supprimée par son auteur. A chaque fois où nous voulons revoir l’enregistrement, un message de Facebook apparaîtra où nous pouvons lire : «Cette vidéo a été supprimée par l’utilisateur qui l’a mise en ligne».
Pour en savoir plus à ce sujet, nous avons pris attache avec la direction des Affaires religieuses de Tizi Ouzou. «Nous avons vérifié dans l’ensemble des mosquées de la wilaya de Tizi Ouzou. Il n’existe pas de livres autres que le Coran. Nous avons tout de même constaté la présence des livres avec des couvertures en couleur et portant des dessins. Le contenu de ses livres ne portait pas atteinte à l’islam mais parle du Coran. Nous avons demandé aux responsables de les offrir gracieusement aux fidèles si bien sûr, ils souhaitaient les prendre». Nous avons donné ici, une déclaration de M. Mohand Ouidir Saib, directeur des Affaires religieuses de la wilaya de Tizi Ouzou. Selon certaines informations qui restent à confirmer indiquent que des notables de la ville et des dirigeants de la société civile auraient porté plainte à ce sujet. Afin de vérifier cette information, nous avons pris attache avec la Cour de Tizi Ouzou. Pendant deux jours, nous avons eu d’énormes difficultés à atteindre cette institution de l’Etat par le biais du standard. Toutefois, nous avons réussi à parler avec la secrétaire du procureur général qui nous a informé que ce dernier se trouve en congé annuel. Nous avons demandé d’être mis en relation avec l’un des adjoints du procureur général mais sans résultat. «Désolée, je ne peux pas vous mettre en relation ni avec l’adjoint du procureur général et ni avec un autre responsable. Nous ne savons pas si vous êtes journaliste et nous ne communiquons pas d’informations par téléphone. Je vous demande de venir en personne au niveau de la Cour si vous voulez prendre rendez-vous avec l’un des adjoints du procureur général».
Nous avons donné ici, la réponse qui nous a été donné par la secrétaire du procureur général. Pourtant, les informations demandées auprès des institutions par les journalistes seront publiées afin d’informer l’opinion publique. Nous nous interrogeons sur la confidentialité d’une information qui allait être publié sur les colonnes des journaux ?
Moncef Redha