«Tous les moyens sont disponibles pour préserver l’héritage culturel et historique des Algériens»

Le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, à partir de Skikda

Le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laïd Rebigua, a assuré, avant-hier samedi, à partir de Skikda, que tous les moyens sont disponibles pour préserver l’héritage culturel et historique des Algériens. Soulignant, au passage, la nécessité de préserver les vestiges historiques pour dévoiler les crimes coloniaux français perpétrés contre les Algériens lors des diverses étapes de la Guerre de libération.
S’exprimant en marge d’une visite de travail dans la wilaya à l’occasion de la commémoration de la Journée nationale du Moudjahid coïncidant avec le double anniversaire de l’offensive du Nord-constantinois (20 août 1955) et de la tenue du Congrès de la Soummam (20 août 1956), le ministre a insisté sur la nécessité de transmettre aux générations actuelles les informations sur ces vestiges, ainsi que sur les engins et outils utilisés par la France coloniale pour perpétrer ses crimes contre les moudjahidine et civils algériens durant la Guerre de libération, pour qu’elles prennent conscience de la valeur de l’Indépendance. C’était lors d’une halte devant le bulldozer utilisé par le colonisateur pour enterrer les chouhada assassinés durant les évènements du 20 août 1955, et qui se trouve encore au stade de football de la ville de Skikda, que «ce crime colonial est attesté avec tout ce qu’il implique comme outils et documents».
Appelant à poursuivre le travail académique pour recueillir les témoignages des moudjahidine encore en vie et tenir des conférences sur la Guerre de libération nationale, Laïd Rebigua qui a présidé l’inauguration du nouveau cimetière des martyrs et l’opération de réinhumation des restes de 23 chouhada dans la commune de Tamalous, a fait remarquer que le premier tour de manivelle du film sur le chahid et héros Zighoud Youcef, donné vendredi dans la wilaya de Constantine, s’inscrit dans le cadre de la préservation de la mémoire nationale. «La réinhumation des restes de chouhada est une reconnaissance des sacrifices qu’ils ont consentis pour la patrie et la préservation de leur dignité», a-t-il considéré, relevant que les Algériens veillent lors de chaque occasion nationale à se remémorer et honorer les chouhada et à réitérer leur engagement à poursuivre leur combat pour la préservation de la patrie.
L’hôte de la ville de Skikda a également inauguré une stèle commémorant la réunion de préparation de l’offensive du 20 août 1955 dans la localité de Zamen, dans la commune de Bouchtata-Mahmoud, et a suivi une intervention d’un professeur d’histoire de la région sur le génie du colonel Zighoud Youcef dans le choix du lieu de la réunion et les objectifs fixés pour l’offensive du Nord-constantinois, notamment lever l’étau sur les moudjahidine de la région des Aurès.
Et devait présider au Musée régional du Moudjahid colonel Ali-Kafi, du chef-lieu de wilaya, l’ouverture de la semaine de la mémoire avec la participation du Musée régional du moudjahid de Tizi Ouzou dans le cadre d’un partenariat entre les deux établissements culturels.
R.M.