C’est l’avenir d’un pays

L’arbre dans toute sa diversité

kL’arbre remonte aux origines du monde et de l’humanité comme élément dominant dans la nature par sa taille, ses modes de reproduction, nutrition et respiration, son utilité et sa longévité, selon son espèce.C’est une plante vitale pour toutes les autres espèces végétales par sa taille, sa capacité de protection du sol, de l’ensemble des végétaux. C’est l’arbre qui fait la forêt assurant le maintien de tout l’équilibre écologique par le maintien de l’humidité qui se transforme en nuages selon un processus bien connu : évaporation, condensation, pluie, pourvu que les conditions soient réunies, qu’il y ait une baisse importante de température et du vent comme signes avant-coureurs de la pluie.
La forêt sert à conserver l’humidité, elle purifie l’air ; c’est pourquoi on l’appelle le poumon pour le pays qui a conservé intactes ses forêts. La forêt amazonienne est appelée le poumon du monde. Elle joue un rôle important pour l’équilibre écologique. Il faut rappeler que l’arbre a existé sur terre bien avant que l’homme n’ait fait son apparition, la preuve est qu’Adam et Eve, alors qu’ils étaient au paradis se sont vus interdire par Dieu de s’approcher d’un arbre bien connu, le pommier portant de beaux fruits bien mûrs et tentants. Ils n’obéirent pas au Tout Puissant, parce qu’au lieu de s’éloigner de l’arbre, ils s’en approchèrent, cueillirent une pomme pour la manger ; ils perdirent la tête. Dieu les punit pour lui avoir désobéi, c’est alors qu’il fit descendre Adam et Eve sur terre. L’arbre couvre bien la terre qui lui a donné naissance et le nourrit. En signe de reconnaissance, il la couvre bien et la protège comme on le fait à une mère affectueuse qu’on doit aimer.

Parmi les arbres, les uns ont poussé spontanément, les autres ont été plantés
Les arbres ont une longue histoire. La plupart sont dans leur milieu naturel, la forêt se constitue avec une végétation extrêmement variée, c’est le milieu sauvage constituée d’une grande diversité d’essences végétales quelquefois poussant dru au point de rendre la forêt impénétrable. Il y a des forêts partout dans le monde, occupant des superficies variables et lorsqu’elles sont assez vastes, elles servent d’abris pour les animaux sauvages, c’est le cas des forêts dans certains pays d’Afrique et d’Asie où on peut trouver des lions, des tigres, des panthères pour ne citer que ceux-là parce que la jungle est extrêmement variée. Dans d’autres pays, la forêt ou le bois moins vaste et moins dense sert d’abri à un autre type de faune, il s’agit d’animaux sauvages comme les chacals, les hyènes, les sangliers, les renards et qui quelquefois osent s’approcher des agglomérations urbaines ou semi-urbaines. Mais partout où il y a de très grands espaces boisés où les animaux sauvages, prédateurs de nature trouvent à se nourrir d’autres animaux sauvages comme les bisons, les gazelles qui sont leurs proies préférées. De toutes les façons les arbres en grand nombre dans les forêts vierges favorisent l’existence d’une véritable chaîne alimentaire au sein de la jungle constituée d’elle-même depuis l’aube de l’humanité, et ce, à l’image de la chaîne alimentaire qui existe en milieu marin.

Arbres transplantés, une longue histoire
On en a parlé et à maintes reprises dans des sujets divers. Il s’agit de nombreux arbres qui ont été transplantés, ils ont quitté leur milieu naturel pour être acclimatés dans un autre continent. Par exemple, le kiwi d’origine chinoise, est maintenant produit partout dans le monde, y compris en Algérie, l’arbuste grimpant qui le produit appelé « actinide » est placé sous température favorable.
Ne quittons pas la Chine parce que le mûrier qui produit un fruit qui a la même appellation que le fruit de la ronce «la mûre» succulente lorsqu’elle arrive à pleine maturité, est maintenant très connue chez nous sous le nom de « toute». Cependant, ce n’est pas pour son fruit que l’arbre a été transplanté, mais pour ses feuilles qui servent de nourriture au vers à soie. La découverte a été faite en même temps que la soie grâce à une princesse qui s’était assise à l’ombre d’un mûrier pour prendre son thé habituel, lorsque tout à coup elle vit tomber une sorte de boule blanchâtre dans son verre de thé, elle plongea ses doigt et se mit à tirer la boule , mais au lieu de boule, elle saisit un fil très long doux et agréable au toucher, c’était de la soie qui venait d’être découverte.
La route de la soie venait de donner de belles perspectives d’avenir, et des caravanes d’origines diverses, intéressées par la soie ont commencé à faire la navette vers ce pays pour en revenir leurs bêtes chargées de marchandise avec une nouveauté : la soie, produit de luxe. La Chine avait pris la précaution d’intensifier la culture du mûrier et l’élevage du vers à soie pour répondre à la demande en soie. Mais cela s’est passé il y a plus de deux mille ans et les caravanes se déplaçaient à dos de bêtes, ce qui demandait des mois ou des années de traversée. Il faut ajouter le prunier originaire de Chine lui aussi.
Quant aux autres arbres fruitiers, ils sont d’origine diverse, comme l’oranger qui serait venu d’Amérique en passant par le Portugal, d’où son nom en arabe «bourtouqal», les Portugais l’auraient importé du Brésil, en tous les cas, il a trouvé un climat idéal en Algérie, y compris tous les autres agrumes qui auraient pour origine le même continent nouvellement conquis après sa découverte par Christophe Colomb. Avant de se répandre dans le monde et en Algérie particulièrement où il semble avoir une terre favorable à sa prolifération, l’eucalyptus est né en Australie, il semble s’être répandu partout pour ses vertus thérapeutiques, sa taille imposante et sa facilité à pouvoir pousser vite pour abriter des maisons des vents, et créer en un temps record une couverture végétale dans un espace habituellement vide. L’eucalyptus semble être accommodant, il pousse très vite sur des sols peu fertiles sur lequel il devient même prolifique.
Cependant, il y a des arbres qui ne poussent que dans les pays tropicaux qui ont une végétation spécifique, à l’exemple du baobab qui donne un fruit extraordinairement riche en vitamines, il y a aussi le bananier et le cocotier. Quant aux autres arbres fruitiers comme le poirier, le pommier, l’abricotier, ils paraissent avoir été introduits chez nous par les colonisateurs romains, certains toponymes anciens au nom de leurs fruits en sont la preuve ; cela est certainement vrai pour l’ormeau, mais cela reste à vérifier. Le pamplemousse est venu de Malaisie.
Certaines variétés de cactus couverts de piquants et qui produisent des fruits également couverts de piquants sont appelés « kermous el hendi » par référence au pays des Mayas qui sont les Indiens du Mexique. Quant à l’olivier, au figuier dans toutes ses variétés, le chêne sont incontestablement de chez nous. Ils fournissent des fruits qui, à eux seuls, peuvent suffire comme aliments complémentaires, la démonstration a été faite par nos ancêtres et ils ont vécu bien portants.
Protégeons l’arbre, symbole de la croissance, de la fécondité et de la force
Cela est d’autant plus vrai que l’arbre est l’avenir d’un pays et de l’homme. Il n’y a pas de vie possible sans lui. Partout où ils se trouvent, en ville dans les villages, dans les champs, sur le bord des routes, dans les forêts sauvages, ils purifient l’air, maintiennent l’humidité de l’air sans laquelle il n’y a point de pluviométrie, protègent la terre. Partout où ils sont plantés, ils assurent la protection des autres végétaux indispensables à la vie les autres végétaux, les plantes qui ont besoin de se mettre à l’abri.
Les arbres forment une barrière contre tous les dangers qui les empêchent de croître, comme le vent, les animaux destructeurs. Tous les arbres qui croissent en zones urbaines et forestières sont d’une grande utilité. Certains sont d’une grande résistance, ils peuvent vivre des millénaires si on les laisse tranquille. Le chêne qui pousse seul, sans l’aide de l’homme, on lui permet de croître au maximum dans les pays où on l’apprécie pour son bois de très grande résistance, ses glands comme aliment, ses feuilles persistantes et dentelées au bord. C’est le compagnon naturel et fidèle de l’olivier qui possède les mêmes caractéristiques de force et de longévité, la différence est que l’olivier produit des olives servant à faire une huile précieuse. Quant au figuier évoqué dans «Le Coran» dans toutes ses variétés fournit un fruit de bonne valeur nutritive qui, associé à l’huile d’olive peut suffire comme repas.
Abed Boumediene