Chems-Eddine Hafiz Le recteur de la Grande mosquée de Paris dans la tourmente

Le recteur de la Grande mosquée de Paris a surpris en publiant un tweet violent adressé aux « mécréants », rapidement supprimé. Jusqu’ici, Chems Eddine-Hafiz avait donné l’image d’un homme ouvert et partisan d’un islam compatible avec la République française. Mais quelle mouche a piqué Chems-Eddine Hafiz  ? Samedi 13 août, Salman Rushdie vient d’être poignardé lors d’une conférence donnée aux États-Unis. Les regards se tournent vers l’écrivain en danger de mort, bien sûr, mais également vers les principales figures de l’islam en France pour observer leur réaction. Stupeur  : le recteur de la Grande mosquée de Paris (GMP), réputé modéré, publie sur les réseaux sociaux ce qui semble être un hadith islamique au contenu violent. « Les croyants se prosterneront alors que les mécréants ne le pourront guère, leur dos restera raide et lorsque l’un d’eux souhaitera se prosterner, sa nuque partira dans le sens inverse comme faisaient les mécréants dans ce monde, contrairement aux croyants ».
Devant le tollé, le message est rapidement retiré. Hafiz observe les jours suivants un long silence, avant de dévoiler, le 15 août au soir, le contenu d’une lettre ouverte adressée à Salman Rushdie. Ce courrier se veut sans ambiguïté. Critiquant la fatwa ciblant l’écrivain, qualifiée « d’infâme message », le recteur de la GMP y appelle les musulmans à davantage d’ouverture d’esprit . « Le jour où nous comprendrons que la critique de l’islam n’affaiblit en rien notre foi, commencera alors une nouvelle étape vers un possible progrès. »