Une aura de gagnant pour mener le Maroc au Mondial-2022

Walid Regragui

Selon des informations
de la presse marocaine
publiées lundi, la
Fédération royale
marocaine de football a
conclu un accord avec
Walid Regragui pour qu’il
prenne les rênes des
Lions de l’Atlas. Le
Franco-Marocain sort
d’une saison avec le
Wydad Casablanca
exemplaire, auréolée
d’une Ligue des
champions africaine et
d’un titre de champion
du Maroc.Le successeur de Vahid Halilhodzic
à la tête des Lions de l’Atlas est
connu. Selon plusieurs médias
marocains, la Fédération royale
marocaine de football (FRMF) a
engagé l’ex-coach du Wydad Casablanca
Walid Regragui comme
sélectionneur en vue du Mondial
de novembre prochain au Qatar.
Le contrat serait d’une durée de
trois ans. «La Fédération a trouvé
un accord définitif avec Regragui
portant sur tous les aspects matériels
et techniques, ainsi que sur
les objectifs à atteindre», écrit le
site d’information Alyaoum24.
La nomination officielle du nouveau
sélectionneur national est
attendue dans les prochains
jours, a indiqué à l’AFP un porteparole
de la fédération, sans plus
de détails.
Vahid Halilhodzic licencié
en août
Le nom de Walid Regragui circulait
avant même le licenciement
de Vahid Halilhodzic, survenu le
11 août. La FRMF évoquait des
«divergences de points de vue (…)
au sujet de la préparation idoine
des Lions de l’Atlas» pour la
Coupe du monde, lors de laquelle
le Maroc sera aux prises avec la
Croatie, la Belgique et le Canada
dans le groupe F.
Dans les faits, le Franco-Bosnien a
surtout payé son intransigeance.
Connu pour son caractère bien
trempé, il a refusé à la fédération
la réintégration de Hakim Ziyech
(Chelsea) et Noussair Mazraoui
(Bayern, ex-Ajax Amsterdam),
deux joueurs qui avaient par le
passé décliné une sélection.
Des trophées partout
où il est passé
Né à Corbeil-Essonnes, près de
Paris, Walid Regragui, un Franco-
Marocain de 46 ans, a connu une
longue carrière de joueur avant de
devenir entraîneur. Il a goûté au
monde professionnel assez tardivement,
découvrant le National à
l’âge de 23 ans au Racing Club de
France. Ce latéral droit de formation
rejoint ensuite Toulouse avec
lequel il monte en Ligue 1. Il
enchaîne ensuite les expériences
en France (Ajaccio, Dijon, Grenoble),
complétées par une pige
en Espagne au Racing Santander.
Ses performances lui valent d’être
appelé au sein des Lions de l’Atlas
en 2001.
Avec le Maroc, il dispute notamment
la finale de la CAN-2004 face
à la Tunisie et remporte le titre de
meilleur défenseur de la compétition.
À sa retraite internationale en
2009, il peut se targuer d’avoir disputé
45 matches avec les Marocains.
Il se fait surtout une réputation
de facilitateur dans le groupe,
capable de faire le lien entre la
vieille génération, souvent formée
au Maroc, et les jeunes binationaux.
Une qualité qui devrait lui
servir lors de son mandat actuel.
Walid Regragui stoppe sa carrière
de joueur en 2011. L’année suivante,
il rejoint le banc de la sélection
marocaine avec un poste
d’adjoint (2012-2013). Il remporte
ensuite des trophées dans chacun
des clubs où il passe : une Coupe
du Trône (2015) et un championnat
marocain (2016) avec le FUS
Rabat, un championnat du Qatar
avec Al-Duhail (2020). Lors de l’année
écoulée, il signe un brillant
doublé avec le Wydad Casablanca
: Ligue des champions africaine et
championnat du Maroc. Malgré ce
bilan, il avait annoncé son départ
début août, lançant les spéculations
sur son arrivée aux commandes
du Maroc avant même
l’officialisation du départ de
«Coach Vahid».
Comme d’autres binationaux formés
en France, il a dû retourner
aux racines pour avoir sa chance.
Pour la première fois de l’Histoire,
les cinq sélections africaines qui
disputeront la Coupe du monde
au Qatar auront ainsi sur leur
banc un «local» : Rigobert Song
pour le Cameroun, Jalel Kadri
pour la Tunisie, Aliou Cissé pour
le Sénégal, Otto Addo pour le
Ghana et enfin Walid Regragui
pour le Maroc. L’ère des «sorciersblancs
» semble désormais terminée
en Afrique.n