Commémoration du bombardement du marché de Sarajevo en 1995

Bosnie-Herzégovine

Les Bosniaques ont commémoré, dimanche, le 27e anniversaire d’un massacre qui a fait 43 morts et près de 84 blessés à Sarajevo.
Le bombardement du marché de Markale en 1995 a été l’un des plus violents massacres commis pendant le siège de Sarajevo, d’avril 1992 à décembre 1995.
C’était la deuxième attaque au mortier qui visait le même marché de la ville. La première attaque avait tué 68 personnes et en avait blessé 144 autres le 5 février 1994.
Amerisa Ahmetovic, qui a été blessée lors de l’attaque de 1995, a déclaré qu’elle avait perdu sa jambe dans ce bombardement et qu’elle en était toujours traumatisée.
Sefika Skorupan, une survivante, a rappelé l’horreur ressentie en voyant des personnes emmenées à l’hôpital avec les bras, les jambes, ou la tête, note l’agence de presse Anadolu.
Les participants à la cérémonie commémorative – dont des membres des familles des victimes, des survivants et des personnalités politiques bosniaques – ont rendu hommage, déposé des couronnes de fleurs et prié pour les victimes.
La ville de Sarajevo, qui a été assiégée pendant 44 mois durant la guerre, a enregistré la mort de 11 541 personnes, dont 1 601 enfants.

Crimes de guerre
Les bombardements font partie des crimes dont l’ancien dirigeant serbe, Radovan Karadzic, a été reconnu coupable lors de son procès devant le Tribunal pénal international. Le tribunal des Nations unies de La Haye a également condamné l’ancien commandant des Serbes de Bosnie, Ratko Mladic, à la prison à vie pour avoir semé la terreur parmi les civils de la capitale Sarajevo et d’autres parties de la Bosnie-Herzégovine, dans le but de chasser les non-Serbes de certains territoires.
Il a également été reconnu comme ayant une «responsabilité importante» dans le génocide de plus de 8 000 hommes et adolescents musulmans à Srebrenica en 1995.
Pour les massacres de Markale, le tribunal a notamment condamné Dragomir Milosevic, commandant du Corps Sarajevo-Romanija de l’armée de la Republika Srpska, à 29 ans de prison.