Pas question de faire jouer la Supercoupe à Laâyoune

Fouzi Laakdja humilié

,Le bureau exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) tenait au Maroc, en juillet écoulé, la réunion clé pour décider le lieu et la date où se tiendra la finale de la Supercoupe d’Afrique entre le Wydad Casablanca et la RS de Berkane (toutes les deux équipes sont des clubs marocains).Le 3 août 2022, la FRMF annonce que la Supercoupe de la CAN se jouera au Maroc. Jusque-là, l’information mérite d’être portée aux supporters des deux camps. Mais là où cette compétition vacille, c’est lorsque le président de cette fédération royale annonce, avec fanfare et communiqués de presse, que le duel marocain aura lieu à Laâyoune. L’annonce est vite comprise comme une provocation, et non pas comme une annonce purement sportive. Au contraire, faire de cette rencontre une contribution aux différentes stratégies marocaines qui visent à faire bouger les milliers de Marocains à Laâyoune, et en faire une opportunité pour déclencher un mouvement de protestation d’une part et d’autre part montrer sa puissance et ses capacités en sa qualité de membre de l’instance du football africain, en allant faire imposer la programmation de cette rencontre à lâayoune, qui se trouve au nord-est du Sahara occidentale. Le 26 août, la Confédération africaine de football étouffe l’idée de Lakdjaa, de faire jouer la Supercoupe de la CAF-2022 ce 10 septembre à Laâyoune. Une idée très vite «étouffée dans son œuf», le match Wydad Casablanca – RS Berkane se jouera, contrairement à toutes ses stratégies, à Rabat. C’est la décision finale de la CAF. Aux experts et spécialistes de qualifier ce refus de véritable «camouflet pour ses intentions politiques». La provocation est de taille, à l’image de ce qui l’anime, mais la CAF le privera de se frotter les mains. L’homme par qui tous les scandales arrivent, n’ira pas jusqu’au bout de ses intentions, le poisson est trop grand et gros à la fois pour passer.
Un de nos confrères estime, pour sa part, que «tenir cette affiche au Sahara occidental aurait été une victoire géopolitique pour le royaume de Mohammed VI. Et si elle avait cautionné que la CAN de Futsal 2020 s’y déroule, la CAF désormais présidée par le Sud-Africain Patrice Motseppe s’est montrée plus prudente cette fois sachant la délicatesse du dossier. Fouzi Lekdjaa, président de la FRMF n’a pas obtenu ce qu’il voulait cette fois.
H. Hichem