Le Conseil de sécurité des Nations unies salue le rôle de l’Algérie

Mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger

Les membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont apporté, avant-hier mardi, le plein soutien du Conseil de sécurité à l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, et à suivre de près sa mise en œuvre et, si nécessaire, à prendre des mesures contre quiconque entraverait la mise en œuvre des engagements qui y sont contenus pour la réalisation de ses objectifs.

Saluant, au passage, le rôle joué par l’Algérie pour aider les parties maliennes à mettre en œuvre cet Accord, une autre marque de reconnaissance de la communauté internationale au rôle central de l’Algérie et de ses contributions constructives dans la préservation de la paix et de la sécurité internationales, en particulier dans son voisinage immédiat.
C’était dans une résolution consacrée à la situation au Mali, adoptée, avant-hier mardi, à l’unanimité.
Rappelant la centralité des dispositions de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, le Conseil de sécurité des Nations unies a également salué dans cette résolution S/RES/2649/2022, le rôle joué par les autres membres de l’équipe de médiation internationale conduite par l’Algérie pour aider les parties maliennes à mettre en œuvre l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. Soulignant, à l’occasion, la nécessité d’un engagement accru des membres de l’équipe de médiation internationale pour la mise en œuvre de l’Accord et l’importance du rôle que le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Mali devrait continuer à jouer pour soutenir la mise en œuvre de l’Accord.
Début août courant, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a estimé que tant que l’Accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger n’a pas été mis en œuvre, les problèmes auxquels est confronté le Mali perdureront, car le pourrissement de la situation est tel que n’importe qui s’arroge le droit de s’immiscer dans les affaires de ce pays. C’était lors de sa rencontre périodique avec la presse nationale, diffusée sur les chaînes de télévision et les stations radio nationales. Soulignant l’importance de l’unité malienne, le chef de l’Etat a réitéré la disponibilité de l’Algérie à apporter son assistance matérielle et organiser des rencontres en Algérie ou au Mali entre belligérants maliens, rappelant que la volonté dont fait preuve l’Algérie à ce sujet, fait défaut pour bien d’autres pays.
«A chaque fois que nous tentons de rassembler les frères dans un pays donné, certaines parties s’ingèrent (…), l’Algérie est enviée pour son rôle», a-t-il dit, affirmant que l’Algérie traite avec les Etats africains de bonne foi et avec sincérité pour régler les problèmes.
Appelant les Maliens, notamment ses dirigeants, à se conformer à la Légalité, redonner la parole au peuple, organiser des élections, retourner à la Constitution et à ne pas laisser les circonstances politiques exceptionnelles actuelles perdurer. Abdelmadjid Tebboune a mis en garde contre le fait que leur pays est convoité par d’autres pays.
«Le phénomène du terrorisme au Mali est provoqué, en partie, pour des raisons stratégiques qui poussent d’autres pays à le nourrir», a-t-il poursuivi.
Evoquant les dossiers des ressortissants algériens agressés à Gao (Mali) et des diplomates kidnappés dont deux avaient trouvé la mort, le chef de l’Etat a indiqué que ces dossiers ne sont pas encore classés. Soulignant que les auteurs devront répondre de leurs actes.
«Les auteurs seront condamnés. Nous avons une idée de qui serait derrière l’attaque ciblant les Algériens à Gao», a fait savoir Abdelmadjid Tebboune, relevant que les enquêtes sont en cours et nos soupçons sont confirmés.
Rappelons que le chef du gouvernement malien, Choguel Maiga, a salué, début août courant, le leadership et l’engagement de l’Algérie et a tenu à remercier la médiation internationale sous la conduite, déterminée, de l’Algérie. C’était dans son allocution de clôture de la Réunion de Haut niveau Décisionnel des parties à l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, tenue à Bamako.
Rabah Mokhtari