De réels progrès réalisés en 2022

Recul de l’analphabétisme à 7,4%

Les efforts élaborés par les hautes autorités du pays dans le cadre de la lutte contre l’analphabétisme ont apporté leurs fruits. Preuve à l’appui : le taux d’analphabétisme en Algérie a encore enregistré un net recul en 2022, s’établissant à 7,40 % de la population, c’est ce qu’a annoncé avant-hier le directeur général de l’Office national d’alphabétisation et d’enseignement pour adultes (Onaea) et haut cadre au ministère de l’Education nationale, en l’occurrence Kamel Kherbouche, lors d’une déclaration faite à l’APS.
En déplacement de travail dans la wilaya de Béjaïa à l’occasion du coup d’envoi de la célébration de la Journée internationale de l’alphabétisation, le responsable de l’Onaea n’a pas exclu, à ce titre, d’éradiquer ce fléau dans les délais prévus par le programme de développement durable des Nations unies à l’horizon 2030.
Très optimiste et satisfait à la fois par rapport à ce qui a été réalisé dans le cadre de la lutte contre l’analphabétisme, le haut cadre du ministère de l’Éducation, s’est réjoui des efforts consentis dans ce cadre, notamment depuis 2008, coïncidant avec l’adoption d’une stratégie nationale en rapport, soulignant que depuis, «plus de 4,5 millions de personnes se sont inscrites aux programmes d’alphabétisation de l’Office dont plus de 3,5 millions en ont été délivrées».
Soit trois quarts de la population ont été libérés de l’analphabétisme. «De bels progrès sont réalisés», a-t-il soutenu.
Fier de ce qui a été réalisé jusqu’à présent, Kamel Kherbouche a livré quelques exemples concrets de personnes analphabètes devenant de grands universitaires. Un parcours de combattant. «Beaucoup de candidats sont allés au-delà du simple apprentissage à lire, écrire et compter et se sont intégrés dans le cursus normal de scolarité, atteignant même des niveaux universitaires», dira-t-il avec une grande fierté.
L’occasion a été propice, au demeurant, pour présenter le succès fulgurant de certains, dont le parcours admirable a laissé pantois toute l’assistance. Il y avait parmi «les nominés», des poétesses, des calligraphes, des comédiens en herbe et une pléiade d’étudiants. Mais le clou de la cérémonie et qui a ému à plus d’un titre, aura été la présentation d’une bachelière fraîche émoulue, Assia Chaâllal, dont l’itinéraire atypique a provoqué à sa présentation, des youyous et des larmes a profusion. Assia Chaâllal était totalement analphabète, n’ayant pu suivre un enseignement en milieu scolaire ordinaire à cause d’un handicap physique majeur l’ayant obligé à ne pouvoir se déplacer qu’en fauteuil roulant. Un grand moment d’émotion qui a fait de cette journée de célébration, un grand moment de rencontres, d’échange mais surtout de sensibilisation autant à l’endroit de ceux qui n’ont pas eu la chance de connaître l’école et ses attributs, mais aussi de la fange des personnes aux besoins pacifiques qui ne demandent qu’un peu d’aide et de regards bienveillants. S. Abi