L’attente dans les bureaux de poste, le cauchemar des Blidéens

Blida

La gestion et l’organisation dans certaines structures de l’État ne répond à aucun critère administratif moderne encore moins humain tel cas des bureaux de poste à Blida où les files d’attente sont l’œuvre des responsables qui n’ont aucune formation sur la gestion des services. Ces responsables aux abonnés absents, n’ont du statut que le fauteuil qu’ils occupent. Pour la plupart, il s’agit d’agents de guichets qui ont été promus au grade de chef du service. Sans aucune formation sur le traitement des situations pouvant survenir occasionnellement et exceptionnellement, ces responsables surveillent derrière les écrans de leurs caméras de surveillance, l’interminable attente des citoyens.
En effet, si à la Grande-Poste, des centaines de personnes attendent depuis des heures, chacune pour une raison différente, au bureau de poste de Ouled Yaich, ils sont comme du bétail, à attendre sous un soleil de plomb, leur tour pour pénétrer à l’intérieur. Et Dieu sait, sur quoi va déboucher cette attente de longues heures. Si pour le paiement d’une quelconque facture, l’envoi d’un mandat, ou d’un retrait vous êtes obligés de prendre un numéro très tôt le matin. À l’intérieur du bureau de poste, sur une moyenne de six guichets par petits bureaux de poste et 15 à la Grande-Poste, seulement 2 ou 3 sont opérationnels pour l’ensemble des bureaux de poste à Blida. Les autres guichets sont à longueur de journée dispensés de tous services. En réalité, ce qui fait l’encombrement dans les postes à Blida, c’est le manque de conscience professionnelle. Si chaque prestation de service est accomplie en temps réel, les citoyens ne passeraient pas la moitié de la journée à attendre pour payer une facture d’électricité, ou encaisser un chèque. À cela s’ajoute le comportement arrogant des agents de guichets tout autant que leurs responsables.
Un personnel qui malmène le pauvre citoyen qui prend son mal en patience, pour faire face au diktat d’une structure, dont la plupart des fonctionnaires n’ont d’égard qu’à leurs propres connaissances. Mais oui, ceci n’est un secret pour personne, la politique du deux poids, deux mesures est légion dans les bureaux de poste à Blida. Pas d’exception, sauf exception de complaisance. Ces services rendus au vu et au su des citoyens qui n’ont pas le droit de revendiquer. Même quand un responsable est interpellé sur une situation urgente et exceptionnelle qui n’a rien à voir avec le paiement, le responsable décline toute responsabilité et vous dit: «Wach habitini ndirlek, roh echteki».
Une réplique reprise par le personnel des guichets ! Ces derniers où le client n’est qu’un numéro qui attend des heures pour s’acquitter d’une facture ou envoyer un mandat, pendant qu’un certain personnel s’éclate au bout du téléphone portable.
Ces comportements et bien d’autres auxquels les responsables sont incapables de générer, car, convient-il de noter, la gestion pour cette nouvelle vague de chefs de services est synonyme de «prends un ticket et attends, ‘’anta ouzahrek”».
Face à cette débandade qui règne dans les bureaux de poste à Blida, les citoyens interpellent la tutelle pour trouver une solution, pour remettre un tant soit peu de l’ordre dans les lieux où, tout se mêle et s’entremêle au sein d’un esprit pas encore mature pour occuper un poste de responsabilité.
Rachid Lounas