Plus de 42 entreprises à fusionner dans le cadre d’un Holding pour la construction automobile

Entreprises confisquées relevant des secteurs du bâtiment, d’industrie et des transports

Le ministère de l’Industrie est en passe de recenser les entreprises confisquées par la justice afin, a indiqué le premier responsable du secteur, Ahmed
Zeghdar, de les fusionner dans le cadre d’un Holding pour la construction automobile, devant inclure, a-t-il dit, plus de 42 entreprises.«Plus de 9.000 emplois ont été préservés dans ces entreprises confisquées par la justice relevant des secteurs du bâtiment, d’industrie et des transports», a fait remarquer le ministre de l’Industrie.
S’exprimant à l’issue d’une réunion avec les directeurs centraux et locaux du secteur de l’industrie, Ahmed Zeghdar a assuré, depuis Boumerdès, que les textes d’application relatifs à la nouvelle loi sur l’investissement seront promulgués prochainement. Ce qui permettra de connaître, selon lui, les noms des sociétés qui activeront dans le domaine de la construction automobile locale. «Le secteur s’attèle à la mise en place d’une industrie automobile sur de bonnes bases avec un taux d’intégration acceptable», a-t-il poursuivi.
Le secteur, a fait savoir Ahmed Zeghdar, focalisera, la première année, sur l’opération de montage automobile avant d’installer une véritable industrie à partir de la deuxième année. Rappelant, au passage, certains détails sur l’activité de ces compagnies.
«Aucune autorisation n’a été accordée pour le moment», a précisé le ministre de l’Industrie, faisant observer que les délais étaient tributaires de l’interaction des constructeurs automobiles avec les conditions imposées par l’Etat concernant la création d’une véritable industrie.
Revenant sur les travaux de cette réunion, Ahmed Zeghdar a souligné le rôle des directeurs locaux de l’industrie en matière de promotion de leurs activités notamment les ressources humaines et les structures de leurs wilayas en vue d’attirer des investisseurs locaux ou étrangers.
«Les directeurs locaux disposent de tous les moyens en coordination avec les walis afin de permettre aux représentants du secteur de s’acquitter de leurs missions dans de bonnes conditions», a-t-il indiqué encore, faisant remarquer que la loi sur l’investissement a accordé de plus larges prérogatives aux directeurs locaux pour la mise en œuvre de la relance.
Rappelons que la loi relative à l’investissement, adoptée le 27 juin dernier par l’Assemblée populaire nationale (APN), puis le 13 juillet par le Conseil de la Nation, qui consacre la liberté d’investir, ainsi que la transparence et l’égalité dans le traitement des investissements, a été publiée au Journal officiel n° 50. Cette loi, stipule le texte, a pour objet de fixer les règles régissant l’investissement, de définir les droits et obligations des investisseurs et les régimes d’incitation applicables aux investissements dans les activités économiques de production de biens et de services, réalisés par des personnes physiques ou morales, nationales ou étrangères, résidentes ou non résidentes.
Ces dispositions visent à encourager l’investissement dans le but de développer les secteurs d’activités prioritaires à forte valeur ajoutée, d’assurer un développement territorial durable et équilibré et de valoriser les ressources naturelles et les matières premières locales, et à favoriser le transfert technologique et de développer l’innovation et l’économie de la connaissance, de généraliser l’utilisation des technologies nouvelles, de dynamiser la création d’emplois, de promouvoir la compétence des ressources humaines et de renforcer et d’améliorer la compétitivité de l’économie nationale et sa capacité d’exportation.
Rabah Mokhtari