Face à des délais serrés, le Gouvernement appelé à accélérer ses efforts !

Numérisation des services publics et création d’un guichet unique de l’investissement avant fin 2022

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a souligné avant-hier, lors de la réunion du Conseil des ministres, la nécessité d’accélérer la numérisation des services des impôts et des domaines de l’Etat avant la fin de l’année en cours (2022) ainsi que la création du guichet unique de l’investissement avant la fin de ce mois de septembre.

Confronté à la volonté du chef de l’Etat, le Gouvernement devrait passer à la vitesse supérieure dans la modernisation et la transformation numérique des services publics. Le pays doit tirer profit de la conjoncture internationale actuelle pour percer son avancée et atteindre ses objectifs.
Tout retard dans la réalisation de ces projets pourrait affecter la concrétisation des objectifs de l’Etat. «Par souci de protéger les droits de l’Etat et combattre l’opacité et toute forme d’évasion fiscale dans ces deux secteurs, qui constitue un lourd fardeau sur le Trésor public», le Président Tebboune a ordonné l’accélération de la numérisation des services des impôts et des domaines de l’Etat. C’est la priorité d’autant plus le projet de la modernisation de ce secteur est lancé depuis un moment.
Le Gouvernement devrait orienter ses actions vers la visée de numérisation de tous les services publics pour relever le défi de la modernisation de l’économie nationale et couvrir toutes les lacunes qui entravent son processus de développement.
Il a évoqué, dans ce cadre, la lutte sans relâche contre la bureaucratie, ordonnant au Premier ministre «la supervision de la coordination entre le Secrétaire général de la Présidence de la République, le Secrétaire général du Gouvernement et le ministre de l’Intérieur, en vue de codifier les mécanismes de levée des obstacles bureaucratiques sur les projets, sur la base des précédentes expériences et par souci d’éviter les situations de blocage». C’est l’objectif de la création du guichet unique de l’investissement ou la plate-forme numérique de l’investisseur qui « doit figurer parmi les mécanismes d’aide au recensement du foncier industriel et à son orientation aux investisseurs éligibles», a-t-il indiqué, estimant que «l’objectif principal est de garantir la transparence qui doit être concrétisée sur le terrain à travers le mécanisme de la plate-forme numérique de l’investisseur».
Le chef de l’Etat accorde un intérêt particulier au secteur de l’investissement pour pouvoir développer et diversifier l’économie nationale.
Certes, le secteur des hydrocarbures reste essentiel pour le maintien de la stabilité financière du pays, mais la diversification de ressources financières est indispensable pour protéger l’économie nationale des chocs exogènes. D’où l’importance d’encourager l’investissement national et étranger dans le pays. C’est l’objectif du nouveau code de l’Investissement qui offre plusieurs avantages fiscaux, parafiscaux et douaniers et œuvre à faciliter l’investissement dans le pays, dans divers domaines.
En attendant, la publication des textes d’application de la nouvelle loi sur l’Investissement prévu prochainement, le chef de l’Etat a fixé «le dernier délai pour la création du guichet unique de l’investissement à fin septembre courant afin d’avoir des statistiques précises permettant l’élaboration d’un plan de gestion basé sur la prospective, et faciliter, par la même, l’investissement». L’Algérie veut s’affranchir de sa dépendance à la politique rentière et miser sur l’investissement et les nouvelles technologies pour développer et renforcer son économie qui a subi de nombreux chocs exogènes et endogènes à l’origine de sa fragilité.
En plus de lutter contre les pratiques administratives abusives, le chef de l’Etat s’attaque à la corruption.
«La Justice est le seul et unique pouvoir habilité à se prononcer sur les affaires de corruption. Elle est la seule et unique source chargée de la mise en place des mécanismes judiciaires de prévention de la société contre ce fléau», a-t-il indiqué en évoquant le projet de loi relative à la prévention et la lutte contre la corruption, ordonnant dans le même sillage, «la création d’une Agence nationale chargée de la récupération des biens et fonds confisqués, en tant que nouveau mécanisme à placer sous la tutelle des ministères des Finances et de la Justice».
Le Gouvernement devrait se surpasser pour atteindre ces objectifs dans les délais fixés par le chef de l’Etat qui a durant cette réunion, souligné la nécessité de prendre en ligne de compte dans «la Déclaration de politique générale du Gouvernement la stratégie de l’Etat pour la relance de l’économie nationale à travers le renforcement de ses capacités financières, en encourageant les exportations hors hydrocarbures en tant que nouvelles ressources financières, la rationalisation des dépenses du Gouvernement et l’engagement continu de l’Etat à la préservation du pouvoir d’achat du citoyen».
Samira Takharboucht

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