L’Algérie a besoin d’une production annuelle de 4 millions de tonnes

L’autosuffisance en aliment de bétail

« L’Algérie a besoin d’une production annuelle de 4 million de tonnes de fourrage en vue d’atteindre l’autosuffisance », a affirmé avant-hier le directeur général de l’Office national des aliments du bétail (ONAB), Hassan Benzaza, selon un communiqué de l’Assemblée populaire nationale (APN).
Le DG de l’ONAB présentait un exposé sur l’aviculture et les fourrages lors d’une séance d’audition organisée par la Commission Agriculture, Pêche et Protection de l’Environnement, a ajouté le même communiqué.
Dans ce cadre, M. Benzaza a fait part d’« un important projet dans la wilaya de Béchar d’une capacité de production de 90.000 tonnes par an».
S’agissant du prix du maïs qui a connu une baisse sur le marché mondial, le même responsable a indiqué qu’une quantité d’un à 1.5 million de tonnes de maïs allait être importée à un prix raisonnable.
A l’occasion, M. Benzaza a souligné que l’ONAB a été confronté à une situation critique du fait de la pandémie Covid-19. S’ajoute à cela, la hausse des prix des matières premières importées à hauteur de 90% de l’étranger.
Concernant le contrôle des produits importés, notamment les fourrages, M. Benzaza a indiqué que « l’Office dispose d’un laboratoire central et des laboratoires régionaux ». Ces laboratoires sont en mesure de contrôler tous les produits importés pour déterminer la composition des aliments, a-t-il rassuré selon le même communiqué.
Lors du débat, les membres de la Commission ont mis l’accent sur la nécessité de réguler le marché national qui connait une flambé des prix, notamment des viandes rouge et blanche. Ils ont insisté, en outre, sur la disponibilité des fourrages et sur l’importance d’encourager les agriculteurs à diversifier leurs activités agricoles.
Des députés ont mis en exergue l’impératif de lutter contre les spéculateurs à travers des mécanismes devant permettre aux agriculteurs l’accès aux différents produits à des prix raisonnables, a indiqué le communiqué de l’APN.
A ce sujet, il convient de rappeler que le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, a relevé, le mois de juin dernier, que son département ministériel œuvre à revoir les opérations de distribution du fourrage aux éleveurs afin de casser le monopole détenu par les intermédiaires sur ces matières pour provoquer la pénurie ou l’augmentation des prix. Rassurant que l’ONAB approvisionnait les éleveurs en fourrage composés en maïs à des prix subventionnés et hors taxe, il a mis l’accent sur l’impératif de renforcer le contrôle sur ces opérations pour « freiner la spéculation et le monopole que les intermédiaires pratiquent en vue de revendre ces matières sur le marché noir à des prix exorbitants ». En outre, le ministre a fait savoir, lors d’une plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales, que les unités spécialisées dans la mouture du blé tendre et dur seront tenues, dès la saison prochaine, de redistribuer 60% des quantités de son issue des opérations de transformation aux éleveurs de bétail.
Manel Z.