Une valeur marchande de 161 milliards de dinars en 2022

Entre les ordures ménagères, électroniques et industrielles

Karim Ouamane, directeur général de l’Agence nationale de valorisation des déchets, a déclaré hier mardi à la Chaîne I de la Radio nationale, que la valeur marchande des déchets ménagers au cours de l’année en cours s’élevait à 95 milliards de dinars algériens, tandis que la valeur des déchets industriels, notamment d’emballages s’élevait à 66 milliards de dinars, ce qui en fait une grande importance dans le développement de l’économie circulaire, c’est ce qu’a indiqué le même responsable.
Le premier responsable à l’ANGD, en l’occurrence Karim Ouamane, a souligné, lors de son intervention à la Radio nationale, qu’il est grand temps pour l’Algérie de valoriser le domaine des déchets de toute nature vu les avantages non-négligeables que peuvent apporter à l’économie nationale, appelant à la mise en place immédiate de mécanismes pour faire de ces déchets des ressources contribuant à la relance de l’économie nationale, dira-t-il sur les ondes de la Chaîne I.
L’invité de l’émission matinale de la Radio nationale a également souligné que l’Algérie produit environ 13 millions de tonnes d’ordures ménagères par an, dont près de 10% sont valorisées, « ce qui est un faible pourcentage «, explique le DG de l’ANGD. En conséquence, ce dernier a déclaré qu’ « il faut activer les mécanismes de planification et les mettre à jour en incluant tous les engagements de l’Algérie liés au climat, en particulier au niveau des communes qui sont les premières responsables de la gestion des déchets dans leur environnement ». Mieux, la contribution des déchets en toutes sortes dans l’émergence de l’économie nationale est vaste, selon le Directeur générale de l’ANGD, ce dernier a signalé que 53% des déchets sont des matières organiques pouvant être utilisées pour la fabrication d’engrais et d’énergie.
En revanche, et afin de valoriser ces déchets et de les utiliser de manière appropriée et judicieuse, Karim Ouamane a exigé la nécessité de fixer des critères de tri avec la participation de tous les acteurs, notamment les responsables des communes, qui doivent rédiger un programme clair pour tous les types de déchets à trier en source avec un programme de sensibilisation destinée au grand public.
Par ailleurs, et concernant les déchets plastiques, l’autre créneau important à gérer, l’invité de l’émission matinale de la Chaîne I, Karim Ouamane, a expliqué que ledit secteur assure 15.000 emplois au niveau national, sans compter ceux qui se livrent à des activités illégales, soulignant la nécessité de trouver des solutions pour attirer cette catégorie et l’orienter vers une activité légale pour protéger sa santé d’une part et servir l’économie nationale d’autre part.
Enfin, pour ce qui est des déchets électroniques, qui sont classés comme déchets dangereux spéciaux en raison de leurs composants qui affectent la santé des citoyens, le DG de l’ANGD a appuyé sur la nécessité d’aller vers une gestion bien définie et structurée suivant le traitement de chaque spécimen et composant électroniques et de créer des centres spéciaux pour collecter des appareils électroniques.
S. Abi