«Elle sera impulsée au troisième trimestre 2023»

Stratégie nationale anticorruption

En plus de la création de l’Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (Onplc), ainsi que l’Office central de répression de la corruption (Ocrc), les hautes autorités du pays ont crée, également, la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, dont les directives est de combattre le fléau de la corruption, de contribuer à la moralisation de la vie publique, de consolider la bonne gouvernance et protéger l’argent public. La création multiple des organismes chargés de lutter contre la corruption vise, tout d’abord, à encercler et étouffer ledit fléau.
Dans sa première apparition officielle depuis son installation le 19 juillet passé à la tête de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, Salima Mousserati, présidente de ladite autorité, s’est rendue avant-hier à Alger où elle a déclaré, que la nouvelle stratégie nationale spéciale de la lutte contre le fléau de la corruption entamera ses missions dès le troisième trimestre de l’année prochaine. La présidente de la Haute autorité a indiqué, dans sa première déclaration officielle depuis sa désignation il y a deux mois par le Premier ministre,
Aïmene Benabderrahmane, que « l’Algérie a enclenché un processus de réformes importantes et profondes prévues dans le programme du président de la République qui s’est engagé à œuvrer à l’édification de l’Algérie nouvelle qui consacre les principes de transparence, d’intégrité et de bonne gouvernance et les fondements de l’Etat de droit et de justice », souligne-t-elle.
Inspectant avant-hier une session de formation organisée à Alger et portant le thème sur l’adoption et l’adaptation du modèle sud-coréen relatif à l’évaluation des efforts de lutte contre la corruption, la présidente de la Haute autorité a précisé que cette stratégie « aura un impact positif sur la réalisation du développement durable reposant sur les politiques publiques prenant en compte la qualité et la haute performance de l’économie nationale, socialement équitable et écologiquement acceptable ».
Selon Salima Mousserati, « la stratégie fait partie de l’opération globale de mise en œuvre et de suivi des procédures de renforcement de la transparence, de l’intégrité et de la lutte contre la corruption aussi bien au niveau des institutions publiques et privées qu’au niveau de la société avec l’association de la société civile », explique-t-elle devant les participants à la session de formation au modèle sud-coréen. Profitant de sa présence à l’occasion de la tenue de la session de formation, la première responsable de la Haute autorité de lutte contre la corruption a passé en revue les missions confiées à la Haute Autorité, notamment en matière de collecte, de centralisation et de diffusion de toute éventuelle information ou recommandation susceptible d’aider les administrations publiques ou toute personne physique ou morale à prévenir ou à dénoncer les actes de corruption, outre la réception des déclarations de biens, leur traitement et leur contrôle. Sur place, Mousserati a appuyé que cette action s’inscrivait dans le cadre du « développement de la coopération avec les instances et les organisations régionales et internationales compétentes en matière de prévention et de lutte contre la corruption, le but étant d’adopter les modèles réussis et les meilleures pratiques en mesure d’apporter une valeur ajoutée », a fait savoir la présidente de la Haute autorité. Sur ce registre, la même responsable a qualifié la participation de l’Algérie aux travaux de Séoul 2020 et son adhésion à l’appel et au programme des Nations unies pour le développement (PNUD), portant adoption de l’outil d’évaluation anti-corruption, mis en place par la Commission pour la lutte contre la corruption et les droits civils de la Corée du sud, ne sont que des signes d’un grand engagement de l’Algérie à la lutte internationale contre le fléau de la corruption, a rappelé Salima Mousserati. Mieux, la Haute Autorité a déclaré avoir déjà mis en place un Plan d’action, en coordination avec le PNUD, prévoyant trois phases pour le classement de six opérations consécutives depuis octobre 2021, avant la phase d’exécution prévue durant le troisième trimestre de 2023 », a révélé la présidente de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption.
Sofiane Abi

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