Football, infos, rumeurs et communication

Dans le football notamment et dans les autres sports, des infos vérifiées ou rumeurs filent dans tous les sens, elles se croisent, se contredisent, se complètent et puis se confrontent.
Si ce n’est elles se négocient avant, pendant ou à la fin des saisons. C’est dire que le football se joue dans des climats souvent «pourris».

Argent et rumeurs
Argent, rumeurs, tout pour déstabiliser le climat sportif qui draine des milliers si ce n’est des millions de spectateurs. Les tribunes, elles aussi, ne sont pas épargnées, et la violence menaçante, enfin les entraîneurs nationaux ou étrangers ne résistent pas, ils sont vite remerciés pour de mauvais résultats, si ce n’est pour absence de communication entre staff.

La communication, l’arme contre l’intox
On arrivera bien un jour à composer avec la communication. La rumeur, alors ne s’imposera pas, ne minera plus le climat dans les clubs et l’équipe nationale concrétisera ses objectifs en toute sérénité. La dernière sortie médiatique du sélectionneur national s’est voulue presque comme un cas d’école. Les questions, la plupart, n’étaient pas provocatrices, elles étaient plutôt «fatigantes», répétait Djamel Belmadi. Les impacts des questions posées auraient pu être importants. Il sentait qu’il était attaqué de toute part, mais il sait aussi qu’il détient des outils solides qui lui permettent de se défendre sportivement et démontrer que tout le monde est d’accord sur ce qui se passe sur le terrain, sauf que le regard est différemment analysé.

Belmadi égal à lui-même
Il arrive que les questions enrobées dans une feuille fragile n’étaient souvent pas les bonnes. Le jeu est vite faussé, et ce qui était attendu ne pouvait être enregistré dans un cocktail mélangé d’informations et de rumeurs. Djamel Belmadi disait : «Je n’ai jamais vu de journalistes, de manière générale, avoir une information du joueur en lui-même. Vous n’arrivez pas à les contacter ? Ce serait bien que vous puissiez parler avec Adli ou Aouar pour connaître leur position. Je regarde la presse sportive en Algérie, je n’ai pas vu ce qui a été dit en France sur Aouar ou Adli. Tout se situe pour moi en Algérie», tranche-t-il avec amertume.

Construire l’optimisme
L’optimisme ne se cache pas, il se construit, lorsque la communication permet de recenser les insuffisances pour mieux les attaquer et permettre aux médias de les traiter puis les dénoncer. Lors de cette conférence de presse, des cas sont apparus, à l’image de celui de l’attaquant de Nice, Andy Delort, qui a fait réagir le sélectionneur. «Personne n’a le monopole du patriotisme» et qu’il faut «penser maintenant à l’avenir des Verts». Sur le plateau d’une chaîne télé privée, un consultant jurait que «Delort n’a rien qui le lie au pays…» De pareilles déclarations devraient pousser le journaliste à être plus en alerte sur les rumeurs.

Pourquoi les matches amicaux ?
Le match amical face au Brésil, vite démenti par le sélectionneur «nous n’avons rien dit, le Brésil non plus, et la rumeur s’est faite toute seule. Comment pourrait-on refuser de jouer face au Brésil ? Mais c’est faux», mais il confirme par contre que le «Ghana s’est retiré à la dernière minute et ça fait deux fois que nous vivons ça avec lui. Ça fait du tort et ça profite à certains, tout simplement». Une question s’échappe de la CP. Pourquoi ces matches amicaux ? Réponse : «Le but de nos deux matches ?» Bien entendu pour progresser, donner l’opportunité à certains d’évoluer en EN dans le contexte très particulier qu’est celui de notre continent, avoir une expérience du niveau international. Je veux voir d’autres joueurs. Mon plus grand souhait, c’est que tout le monde soit compétitif».
Enfin, «face à ces promesses et ces menaces, il ne sert à rien d’être optimiste ou pessimiste : nous ne sommes pas des spectateurs du mouvement du monde, mais des joueurs. Seuls les spectateurs peuvent se contenter d’être optimistes ou pessimistes. Les joueurs, eux, ne sont jamais ni l’un ni l’autre, ils jouent».
H. Hichem
nBeIN Sports 2 : AC Monza – Juventus Turin à 18h
n Eurosport 2 : hand, PSG – Wisla Plock à 18h45