Vers l’introduction de l’étiquetage de performance énergétique dans le secteur du bâtiment d’ici 2024

APRUE

Un étiquetage permettant de définir la performance énergétique des habitations au niveau national, à l’instar de l’étiquetage électroménager, pourrait voir le jour d’ici 2024 dans le cadre du programme national de maitrise de l’énergie, a indiqué, jeudi dernier à Alger, le directeur général de l’Agence de promotion et de rationalisation de l’utilisation de l’énergie (APRUE), Merouane Chabane.
«Avec la mise en place de l’étiquette de performance énergétique pour les habitations, l’acheteur ou le futur locataire saura à quel niveau de performance est son logement. Cet élément sera nécessaire dans le sens où le coût de l’énergie de demain ne sera pas au même niveau de celui d’aujourd’hui, notamment au vue de la crise énergétique», a expliqué M. Chabane en marge d’un séminaire sur l’efficacité énergétique organisé par l’APRUE.
Des diagnostics ont été réalisés au niveau de plusieurs équipements publics et de logements montrant «une surconsommation d’énergie», a fait savoir le premier responsable de l’APRUE, ajoutant qu’il existe un potentiel d’économie d’énergie pouvant atteindre 50 % de la consommation actuelle.
«Cette étiquette permet aussi de valoriser un logement à la vente. Celui ayant une meilleure performance énergétique coûtera plus cher qu’un logement énergivore», a indiqué M. Chabane.
Pour sa part, le directeur des actions sectorielles de l’APRUE, Kamel Dali, a mis en avant le potentiel d’économie d’énergie dans le secteur du bâtiment.
Dans ce sens, il a fait savoir que le programme nationale de maitrise de l’énergie prévoit un gain de 10 % de consommation énergétique nationale d’ici 2030 soit un gain de près de 7 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP), ce qui permettrait d’atteindre un niveau de consommation énergétique de 73 millions TEP (au lieu de 80 MTEP selon les prévisions).n