396 permis d’exploration et d’exploitation minières accordés

Le taux d’avancement des 26 projets de recherche minière est de 71%

«Jusqu’à fin juin dernier, 15 cartes géologiques à 1/50.000 ont été finalisées et 23 sont en cours, en plus de la publication des livrets d’inventaire des ressources minérales pour 48 wilayas de l’ancien découpage administratif.Quant aux cartes des «dix (10) nouvelles wilayas, elles seront finalisés avant la fin décembre 2022», a indiqué le document de la Déclaration de politique générale du Gouvernement qui sera présenté par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, le 3 octobre prochain. Il a, également, mis en avant les efforts du Gouvernement dans l’accélération de mise en œuvre du programme de développement du secteur minier, évoquant un «taux d’avancement de 71%» des 26 projets de recherche minière lancés par l’Agence nationale des activités minières (ANAM), répartis à travers 27 wilayas et concernent 13 substances et produits miniers.
«Le secteur a attribué, à fin juin 2022, un total de 396 permis d’exploration et d’exploitation minières à travers le territoire national», a indiqué le même document, confirmant ainsi l’enga-
gement du Gouvernement à développer du secteur minier, un levier de croissance pour l’Algérie qui vise à diversifier son économie et tirer parti du développement et de l’expansion de ce secteur.
La redynamisation du secteur minier aurifère figure parmi les objectifs que s’est fixé le Gouvernement depuis deux ans, visant notamment une production plus diversifiée et des investissements de long terme.
Le Gouvernement s’est engagé à soutenir les initiatives émergentes dans ce secteur à travers la mise en place d’un programme de formation et d’accompagnement en faveur de nombreuses micro-entreprises. L’objectif est de mieux encadrer le secteur minier aurifère et mettre aussi un terme à son exploitation illégale. Créer de l’emploi et de la richesse locale, principalement, dans les régions du Sud.
«Pour l’exploitation artisanale de l’or au niveau des wilayas de Tamanrasset, In Guezzam et Djanet, il est avancé qu’à ce jour, sur les 222 permis octroyés par l’ANAM, 168 permis ont été retirés par les micro-entreprises, soit un taux de 61% des permis octroyés, tandis que 21.812 tonnes de minerais aurifères ont été livrées au comptoir de l’ENOR et 137,9 kg d’or produits», précise la même source.
Le bilan a mis en avant les actions menées par les autorités nationales pour relancer les projets miniers stratégiques, à la traîne depuis des années. «Les projets miniers stratégiques sont à des stades avancés», selon le bilan du Gouvernement qui espère voir les rendements de ce secteur concurrencer ceux du secteur des hydrocarbures et de l’énergie qui a accompli des «réalisations considérables». La valeur des exportations de pétrole du pays est estimée au cours des cinq premiers mois de l’année en cours à 21,5 milliards de dollars et la compagnie nationale des hydrocarbures table d’ici la fin 2022 sur 50 milliards de dollars de recettes.
Pour doper davantage ses revenus, l’Algérie mise sur le développement du secteur minier et aussi des terres rares. Le sous-sol algérien recèle d’importantes richesses naturelles, encore inexploitées, ce qui explique l’attention particulière portée par les autorités au secteur minier.
Le Gouvernement a sorti de son tiroir les projets stratégiques, en l’occurrence «le projet des phosphates intégré (Tébessa), le projet de gisement de fer de Ghar Djebilet (Tindouf) et celui du zinc-plomb d’Oued Amizour (Béjaïa)». «Ces projets sont à un stade avancé», et seront réalisés avec des partenaires étrangers. Le projet de gisement de Ghar Djebilet deuxième a connu la remise par le partenaire chinois du rapport attestant la réussite des essais de laboratoire ayant confirmé l’obtention d’un acier de qualité conforme aux standards internationaux , tandis que celui du zinc-plomb d’Oued Amizour a connu la récupération de 16% des actions du partenaire étranger (Terramin) et en conséquence la partie algérienne est détentrice de 51% des actions, ce qui lui confère le contrôle de la société», précise la même source.
Toujours sur le plan de réalisations, le Gouvernement a mis en avant dans son bilan, les actions menées pour développer le secteur des hydrocarbures, évoquant essentiellement le renforcement de l’activité du forage d’exploration, le développement des gisements gaziers, l’augmentation de la production nationale des carburants et la mise en place d’une puissance additionnelle de production d’électricité.
«Dans la branche des hydrocarbures, l’activité de forage d’exploration a enregistré la réalisation de 22 puits sur les bassins matures (47% du programme annuel) et 6 puits au niveau des bassins émergents et frontières (36% du programme annuel)», lit-on dans le document publié par l’Agence presse service (APS) avant-hier. Qualifiée de fournisseur énergétique fiable par ses partenaires, l’Algérie redouble d’efforts pour satisfaire la demande nationale en matière d’énergie, mais aussi la demande de ses partenaires européens qui traversent une crise énergétique sans précédent. En conclusion, le secteur des hydrocarbures reste un secteur stratégique prioritaire. Le secteur minier pourrait devenir bientôt très compétitif.
Samira Takharboucht