Un partenariat puissant au service du développement local

Elaboration d’un avant-projet de loi relative au partenariat public-privé

Pour financer, gérer et répondre aux besoins d’investissement dans les infrastructures en forte croissances, le Gouvernement décide de promouvoir le Partenariat public-privé (PPP) et d’accélérer la mise en place de cette formule qui pourrait, en effet, faire éviter au pays la dilapidation de l’argent public et l’utiliser à bon escient, d’un côté. D’un autre côté, encourager la coopération entre les deux secteurs en vue d’augmenter les investissements au niveau des wilayas et contribuer au développement local, notamment dans les infrastructures de services et des secteurs productifs.
«Dans un contexte de raréfaction de la ressource engendrée par l’effondrement des cours du pétrole durant les dernières années et afin de préserver les ressources budgétaires de l’Etat, les pouvoirs publics ont initié un nouveau mode de financement des grands projets d’investissement, mettant en partenariat le secteur public avec le secteur privé», est-il souligné dans la Déclaration de politique générale du Gouvernement qui sera présentée le 3 octobre prochain par le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane, devant le Parlement.
Le Premier ministre a toujours plaidé pour la diversification des ressources de financement du pays, présentant le partenariat public-privé comme une alternative aux modèles de financement conventionnel et comme un système de gestion efficace et responsable qu’il faut adopter pour assurer une gestion saine des affaires publiques.
Pour apporter les garanties explicites nécessaires aux deux parties gouvernantes d’un projet d’investissement, le Gouvernement a élaboré «un avant-projet de loi relative aux conditions de mise en œuvre du partenariat public-privé (PPP), visant en vue de diversifier les modes de financement des projets d’investissement», a rapporté l’Agence presse service (APS). S’adapter aux changements pour mieux résister aux chocs exogènes.
En effet, depuis le début de la crise sanitaire du Covid-19, les autorités intensifient leurs efforts pour diversifier les ressources de financement du pays de manière à préserver son autonomie financière et lui éviter d’aller vers le financement extérieur. Une option que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune rejette en bloc. Pour éviter ce scénario, de nouveaux mécanismes de financement ont été identifiés et mis en avant depuis. Le partenariat public-privé se présente comme une alternative efficace pour financer des projets conséquents. Les entreprises publiques ont été fortement touchées par la crise financière qui secoue le pays depuis des années. Le recours au financement non-conventionnel (la planche à billet en 2017) n’a fait qu’aggraver leur situation financière, aujourd’hui, devenue insoutenable pour de nombreuses sociétés publiques. Pour sauver ces entreprises, le Gouvernement a élaboré un programme de relance de 51 entreprises publiques à l’arrêt, dans lequel il insiste sur l’importance de nouer des partenariats publics-privés pour établir un portefeuille de financement diversifié par les deux partenaires. Un capital d’investissement solide et efficient.
Les deux secteurs pourraient investir conjointement dans des projets sociaux ou dans différentes infrastructures au niveau local et protéger les finances publiques. «Dans un contexte de raréfaction de la ressource engendré par l’effondrement des cours du pétrole durant les dernières années et afin de préserver les ressources budgétaires de l’Etat, les pouvoirs publics ont initié un nouveau mode de financement des grands projets d’investissement, mettant en partenariat le secteur public avec le secteur privé», a affirmé le Gouvernement dans sa Déclaration de politique générale. Le Premier ministre a toujours appelé les investisseurs des deux secteurs à s’impliquer davantage dans la construction d’un nouveau modèle économique et dans le développement économique du pays.
L’officialisation de la relation de coopération entre ces deux secteurs devrait rassurer les investisseurs privés qui ont souvent pointé le manque de soutien de l’Etat et rien d’étonnant s’ils exigeaient certaines garanties de la part de l’État pour se protéger de certains risques financiers tels que le risque d’insolvabilité d’une entreprise publique car généralement le problème dans ce type de partenariat réside dans le sérieux et la solidité de l’engagement des deux partenaires, mais aussi dans la viabilité et la rentabilité du projet.
Le Gouvernement a mis l’accent dans sa Déclaration de politique générale sur l’importance de l’«élaboration d’une méthodologie de planification qui consiste à identifier, sélectionner et à prioriser des projets PPP ; la réalisation des études de préfaisabilité sur des projets issus des listes restreintes ; l’accompagnement des experts des ministères techniques dans un souci de transfert de compétences».
Les investisseurs privés semblent jusque-là satisfaits des décisions et actions mises en place par le Gouvernement à l’instar de la nouvelle loi sur l’Investissement, de soutien à l’économie et à la monnaie nationale. Des actions qui visent, entre autres, à promouvoir une collaboration efficace entre les deux secteurs public-privé et se concentrer sur l’objectif commun de bâtir un modèle économique plus fort et plus solide. Samira Takharboucht