Poutine entérine l’adhésion de quatre régions à la Russie

Ukraine

Le dirigeant de la région de Kherson, Vladimir Saldo, le chef de la région de Zaporojié, Evguéni Balitsky, le Président russe Vladimir Poutine, le chef de la République populaire de Donetsk, Denis Pouchiline et celui de la République populaire de Lougansk, Léonid Passetchnik, au Kremlin.Dans la foulée des récents référendums d’autodétermination organisés dans le Donbass et dans les régions de Kherson et Zaporojié, une cérémonie a eu lieu au Kremlin, en présence de Vladimir Poutine et des dirigeants des territoires concernés. Vendredi. Le Président russe a ensuite signé les documents formalisant le rattachement à la Fédération de Russie des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, ainsi que des régions de Kherson et de Zaporojié. Il a ensuite écouté l’hymne national russe, aux côtés des dirigeants des quatre nouvelles entités territoriales. Ils ont enfin scandé «Russie ! Russie !», à l’unisson avec la salle.
Le thème de la souveraineté a été au centre du discours de Vladimir Poutine : il a appelé à continuer la bataille «pour notre Grande Russie historique, nos enfants et nos petits-enfants», qu’il convient de protéger de l’influence occidentale. Il a également appelé à suivre un «chemin spirituel» historique, saluant la volonté exprimée lors des référendums de rejoindre la «patrie». A propos des sanctions visant la Russie, Vladimir Poutine a estimé que celles-ci contribueront à la «désindustrialisation» et à la «ruine» de l’Europe, note Russia Today.
A contrario, certains pays choisissent «la bonne voie» en coopérant avec la Russie, au grand dam de l’Occident. Celui-ci a été submergé par de «fausses informations» rendant la Russie responsable de tous les problèmes. Le dirigeant a également accusé l’Occident d’ «opportunisme» par rapport au respect des règles internationales, se permettant de traiter les autres pays de «barbares» et se prétendant à tort un défenseur de la démocratie. Or, les élites occidentales restent des «colonisateurs» qui pratiquent toujours un «racisme» et la «russophobie», qui cherchent à imposer partout «le modèle néolibéral». Il a fait référence à la guerre de l’opium en Chine, afin de s’accaparer les ressources de ce pays, parmi d’autres actions dirigées «contre la justice et contre le droit». A contrario, la Russie a soutenu les mouvements anticoloniaux au 20e siècle, un motif de «fierté» selon le Président russe.
«Au lieu de la démocratie», l’Occident n’apporte que «l’exploitation» dans le monde, a-t-il lancé. Vladimir Poutine : «Les habitants de ces régions vont devenir des citoyens de la Russie pour toujours». «Les Occidentaux ont considéré que la Russie allait continuer à se désintégrer», mais cela ne s’est pas produit, selon Vladimir Poutine.
«Rappelons-nous les terribles années 1990, les années de faim et de désespoir», a-t-il évoqué, accusant les pays occidentaux de s’opposer à l’émergence de nouveaux centres de pouvoir et de porter atteinte à la souveraineté des Etats qui n’accepteraient pas d’être des «vassaux». Face à cette volonté hégémonique, «la Russie défendra ses valeurs», a-t-il assuré. Après avoir annoncé la reconnaissance des référendums de rattachement à la Fédération de Russie tenus dans les régions de Donetsk, Lougansk, Zaporojié et Kherson, Vladimir Poutine a demandé une minute de silence pour les soldats russes morts au combat dans le cadre du conflit en Ukraine.n