Qui peut être consultant ?

D’anciens joueurs ou entraîneurs endossent le costume de consultant pour faire partager leurs connaissances, et analyser la pertinence des informations. Ils troquent les shorts pour les costumes trois pièces, quittent les terrains pour les plateaux de télé.
Pour quelle mission ? «Les consultants sont censés compléter le commentaire informatif des journalistes par leur connaissance intime du football professionnel. Souvent, le résultat déçoit». Évidemment, un joueur ne fait pas forcément un bon consultant.

«Etre très attentif aux modes d’expressions des sportifs»
Un consultant sportif d’une chaîne de télé privée est passé à côté d’un coup de pub qu’il voulait faire à un international de la sélection. «Ce joueur se donne à fond pour l’équipe nationale, mais reste que beaucoup d’Algériens n’aiment pas les hommes», déclara-t-il. Le débat mérite tout de même d’être posé. Est-il besoin de rappeler qu’un consultant est aussi un journaliste qui doit démontrer à l’antenne qu’il est très attentif aux modes d’expressions des sportifs. Cette règle n’étant pas respectée continue de susciter des réactions ? La question ne déborde pas du débat au contraire, sauf que des positions sont prises par une minorité de consultants, ne mesurant pas les conséquences après coup.

«Clarifier d’éventuels malentendus avec simplicité»
Un expert international fera remarquer qu’un consultant doit être doté d’une logique déductive et si besoin est, s’efforcer de partager les informations et de clarifier d’éventuels malentendus avec simplicité. Sauf que la règle élémentaire est celle qui détermine que le consultant sportif se doit de répondre aux besoins du sportif sans démontrer d’émotivité».

Qu’en pensent les supporters
La majorité manie avec professionnalisme les questions qui font débat, démontre que l’Algérien attache une importance, non pas à son club, mais aux activités sportives en générale. Qu’en pensent les supporters. Pour Youcef Zidi : «Pour être sincère avec vous, je ne suis pas très télé, à l’exception de quelques émissions, mais il y a des débats qui me font changer de chaînes, avec des analyses décevantes et des propos de cafés».
Abdelatif Sid Ali, et Omar Berbichi, cadres sportifs dans un club oranais et supporter du MCO, résidents à Arzew se laissent aller «vous devinerez que nous regardons la télé que lorsque les matches du MCO sont retransmis. Les consultants ? Quels consultants ?
Je vous dis une chose, il y a ceux qui démolissent l’image de la chaîne. Leur place est plutôt dans les marché ou cafés que sur plateaux de télés. Par contre, il y a ceux qui font des analyses extra. Ils ne sont pas nombreux, il y a ceux de deux ou trois chaînes ceux-là, permettez-nous dire qu’ils nous deg…»
Enfin, un supporter de l’Entente de Sétif s’est violemment pris à Aksas. «Il faut lui dire que l’Algérien est fière de faire partie de ceux qui veillent aux grains et qu’un joueur algérien international est très respecté par la famille sportive algérienne. Il y a là un manque de respect aux téléspectateurs. Il doit assumer la responsabilité de ses propos».

Quelle mission pour le consultant ?
Enfin, le consultant a également la mission d’amorcer les relations conflictuelles entre le sportif et le média, et d’agir comme un médiateur professionnel, soucieux de calmer les esprits. Cette faculté d’analyse a son intuition, et surtout, doit avoir une avance logique sur les médias. Il reste le miroir d’une identité qu’il devrait porter, notamment s’il a joué un rôle important dans la préservation de la marque du club où il a évolué. Florent Houzot, Directeur de la rédaction de beIN Sport, disait dans une interview : «Pour qu’un consultant soit bon à l’antenne, il faut qu’il soit passé de l’autre côté, c’est-à-dire qu’il ait coupé le cordon avec le milieu. Il ne doit pas avoir peur de dire les choses et ne pas venir avec l’arrière-pensée de décrocher un poste, d’entraîneur ou autre. Il doit s’exprimer de façon spontanée, libre et honnête, ne pas être un robinet d’eau tiède et néanmoins éviter la surenchère. Sinon, il se décrédibilise. Et d’ajouter à propos des missions du journaliste et du consultant «l’un a l’expérience du haut niveau, et l’autre, celle des médias. Le journaliste est là pour valoriser son consultant et son expérience. Il n’est pas dépossédé de l’analyse. Chacun doit tenir sa partition. Le commentateur «travail» son match et le décrit».
H. Hichem