L’Algérie gagne du terrain

Football

En pleine accélération, le football national gagne du terrain et s’installe dans l’échiquier des grands. La confiance retrouvée, cela mériterait bien d’en prendre soin.
Les Jeux méditerranéens, les U17, U23 et tout dernièrement l’équipe nationale. C’est en somme de belles réalisations qui encadrent l’évolution ou le développement du football national.

La diplomatie sportive s’affiche en bonne position
A ces chantiers qui interviennent au lendemain de l’élection de la nouvelle équipe de la Fédération algérienne de football, c’est la diplomatie de ce sport qui prend place et qui s’est attelée à inviter pour la deuxième fois l’équipe dirigeante de la Confédération africaine de football à poser pied sur le sol algérien. Une confirmation de l’intérêt et une confiance à la fois qu’elle manifeste à l’Algérie.

«Aucun pays» ne sera «favorisé» pour l’organisation de la CAN-2025
En attendant l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, le président de la CAF, Patrice Motsepe a, au cours de la Conférence de presse donnée à Alger le samedi 1er octobre, annoncé qu’il ne voulait qu’«aucun pays» ne soit «favorisé» dans l’attribution de l’organisation de la CAN-2025, au lendemain du retrait de la Guinée. Il y aurait une dizaine de candidats potentiels. Tout commença dans la soirée du vendredi 30 septembre, lorsque la Confédération africaine de football confirme que l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 est retirée à la Guinée.

La course est ouverte
Samedi, depuis Alger, le président de la CAF s’est exprimé en marge du tirage au sort Championnat d’Afrique des nations – TotalEnergies (CHAN) 2023. Il a répété que l’État guinéen n’était pas en mesure d’accueillir, dans de bonnes conditions, le tournoi continental pour la première fois de son histoire. «La Guinée n’était pas prête», a insisté le Sud-Africain. La course est ouverte, le président de la FAF annonce la candidature de l’Algérie pour l’organisation de la 35e CAN, et ce, après le Cameroun (janvier-février 2022) et la Côte d’Ivoire (début 2024).

Dix pays ont pris option
Les rumeurs vont bon train. «Dix pays ont déjà l’ambition de déposer une candidature à la CAN-2025», a déclaré Patrice Motsepe, un brin évasif. Mais le président de la CAF a tenu à mettre les points sur les i.
Interrogé sur une éventuelle candidature algérienne (le pays avait organisé l’édition de 1990), Patrice Motsepe a assuré «prendre très au sérieux ce que la population en Algérie pense de la CAF, tout comme ce que pense chacun des pays africains de nous». Patrice Motsepe se veut toutefois clair sur le niveau d’exigence requis pour organiser une CAN : «Nous n’allons pas choisir un pays qui ne soit pas à un niveau adéquat pour remplir nos standards de qualité».

Le CHAN domine l’actualité sportive
C’est l’organisation du CHAN qui occupe le terrain de l’information sportive, puisqu’au cœur d’une préparation à même de relever les défis qu’exigent la CAF. Il faut rappeler qu’elle est l’équivalent de la Coupe d’Afrique des Nations, sauf ouverte qu’aux joueurs locaux. Un événement sportif qui a subi de plein fouet les conséquences de la pandémie du Coronavirus. «Alors qu’elle était censée avoir lieu en avril dernier, l’édition 2020 a été reportée du 16 janvier au 7 février 2021, et devait avoir lieu au Cameroun, et ce d’après les dates confirmées ce jeudi par le comité exécutif de la Confédération africaine de football.

Pas 16 mais 18 équipes pour le trophée
Le temps presse pour la CAF qui a procédé samedi à Alger, en présence de son patron au tirage au sort du CHAN-2022 qui aura lieu du 13 janvier au 4 février 2023 en Algérie et qui opposera pour la première fois, non pas 16, mais 18 équipes, ce qui donnera lieu à 3 groupes de 4 équipes et à 2 poules
de 3.

Têtes de série
Tête de série, le pays-hôte algérien a été relativement épargné en héritant de la Libye, de l’Ethiopie et du Mozambique. Alors que les deux derniers nommés n’ont jamais franchi la phase de groupes, la Libye voisine représente le plus gros rival des hommes de Bouguerra mais les Libyens, vainqueurs de la compétition en 2014, ont perdu de leur superbe ces dernières années et restent sur une élimination au premier tour.
Double tenant du titre, le Maroc a hérité du Soudan, de Madagascar et du Ghana. Si les Malgaches vont découvrir la compétition, les Lions de l’Atlas se méfieront du Soudan, qui a terminé 3e du tournoi à deux reprises, et du Ghana, deux fois 2e. L’autre cadre : avec la RD Congo, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et l’Ouganda, la poule B s’annonce très disputée. Sacrés à deux reprises, les Léopards seraient favoris mais attention aux Sénégalais, de retour en force après 4 éditions manquées, et aux Ivoiriens, absents en 2020. L’Ouganda, lui, n’a jamais franchi les poules. «Dans les poules à trois, le Mali, finaliste malheureux de la précédente édition, part favori du groupe D mais s’attend à disputer deux ‘finales’ contre son voisin mauritanien et l’Angola, qui vont tout donner. Même situation dans la poule E pour le Cameroun qui devra se méfier du Niger et du Congo, quart de finaliste des deux précédentes éditions».

H. Hichem