Stocks de céréales : Un soutien de 900 milliards dinars à l’OAIC

Benabderrahmane présente la Déclaration de politique générale du Gouvernement à l’APN

L’action du Gouvernement est restée fidèle aux 54 engagements du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour réussir la mise en œuvre du « processus d’édification de l’Algérie nouvelle à travers une vision claire des grandes réformes dont le succès demeure tributaire de la mobilisation de toutes les forces vives du pays », a affirmé, hier, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, lors de la présentation de la Déclaration de politique générale du Gouvernement devant l’Assemblée populaire nationale (APN).

Il a mis en avant toutes les actions réalisées dans chaque département, les résultats de ses politiques et les objectifs attendus sur le long terme. Faire face aux changements internationaux qui affectent, à un titre ou à un autre, le pays, qu’ils s’agissent de problèmes financiers, économiques ou sociaux, le Gouvernement a réussi à amorcer le redressement économique et financier du pays en relançant les secteurs stratégiques, industriel, agricole, énergétique et entrepreneurial et soutenir le pouvoir d’achat des Algériens. L’accélération de la mise en œuvre des réformes globales ont aidé le pays à s’adapter aux nouvelles conditions de l’économie internationale.
Pour faire face ces bouleversements qu’a connu le pays et le monde entier depuis la fin de la crise sanitaire du Covid, suivis d’une flambée des prix causée par une forte tension sur les marchés mondiaux des matières premières et des produits alimentaires, le Gouvernement a adapté sa stratégie sur le long terme afin de répondre à cette situation par des actions efficaces, des investissements massifs et l’innovation.
Aujourd’hui, M. Benabderrahmane fait le bilan de ses politiques et stratégies, qu’il défend devant les parlementaires. « L’action gouvernementale s’était appuyée sur le dialogue et la concertation avec l’ensemble des acteurs économiques et des partenaires sociaux en vue de garantir le succès du processus d’édification de l’Algérie nouvelle », a-t-il souligné, estimant que « cette démarche a été entreprise au titre d’une vision prospective et en application des orientations du président de la République sur la nécessité de garantir un stock stratégique de denrées alimentaires, notamment de blé face à la situation prévalant actuellement sur les marchés mondiaux.. ». Dans la transparence totale. Important une grande partie de ses besoins de blé de Russie et d’Ukraine, en guerre depuis plusieurs mois, l’Algérie a dû chercher de nouveaux marchés alternatifs pour se ressourcer en blé et renforcer ses stocks afin d’éviter la pénurie et la flambée des prix.
Un produit subventionné par l’Etat. L’aide financière accordée à l’Office algérien interprofessionnel du stock national de céréales (OAIC) s’élève « à plus de 900 milliards DA en 2021 et 2022 », a fait savoir le Premier ministre, affirmant que « plusieurs actions visant le renforcement des bases d’une sécurité alimentaire durable et la réduction des importations alimentaires ont été concrétisées par le Gouvernement dans les secteurs de l’Agriculture et de la Pêche ».
Il a accordé un intérêt particulier au développement des filières stratégiques, en l’occurrence, les céréales et les cultures industrielles. Pour ne plus dépendre des importations des céréales, le Gouvernement a redoublé d’efforts pour encourager la culture céréalière, tablant d’ici de 2025 sur une production de 55 millions qx et une superficie de 3,75 millions ha. De nombreuses mesures de soutien à l’agriculture saharienne ont été aussi mise en place par les autorités nationale, dont la mise en œuvre est suivie par les services concernés.
Le secteur agricole est en pleine transformation. « La production agricole a enregistré une hausse de 31% en 2022 », a indiqué
M. Benabderrahmane, qui table sur « une valeur de production agricole prévisionnelle en 2022 de 4.500 milliards en 2022 ».
Pour attirer plus d’investisseurs dans le secteur agricole, industriel, énergétique et autres, le Gouvernement a revu le Code de l’Investissement. Plus incitatif et plus souple.
Il a procédé, dans le même objectif, au dégel des projets d’investissement en suspens dont le nombre s’élève, selon lui, à « 863 projets un coût d’investissement de 527 milliards DA et création de 52.000 emplois ». Le secteur est passé dans une nouvelle phase, plus dynamique, tout comme celui de l’industrie. Le Chef du Gouvernement a rappelé « l’installation de 6 clusters de l’industrie mécanique, et d’un comité de la filière mécanique et véhicule » ainsi que « la relance de 10 entreprises publiques à l’arrêt parmi les 51, dont 19 programmées pour entrer en activité fin 2022 et 22 autres en 2023 (33 milliards DA d’investissement et création de 2.642 emplois ». Le Gouvernement compte poursuivre ses chantiers en matière de réformes financières, économiques, sociales et technologiques. Benabderrahmane se montre optimiste.
Samira Takharboucht