Pas d’écrans géants à Marseille, Bordeaux et Nancy

Mondial-2022

Pas de fan zones, ni d’écrans géants : les villes de Marseille, Bordeaux et Nancy ne diffuseront pas les rencontres du Mondial de football au Qatar (20 novembre-18 décembre), ont annoncé lundi 3 octobre les trois municipalités, comme Strasbourg, Lille ou Rodez précédemment. Parmi les raisons de ce boycott figurent notamment le traitement des travailleurs immigrés et le nombre de décès dans le cadre de la construction des huit stades du Mondial. «Cette compétition s’est progressivement transformée en catastrophe humaine et environnementale, incompatible avec les valeurs que nous voulons voir portées au travers du sport et notamment du football», a expliqué la municipalité de Marseille, dirigée par le socialiste Benoît Payan à la tête d’une large coalition de gauche et écologiste. Outre la question des droits humains, Pierre Hurmic, maire de Bordeaux, s’est refusé à être «incohérent» par rapport aux efforts demandés à la population en matière «de sobriété énergétique». «Vous ne pouvez pas appeler vos concitoyens à la sobriété et vous-même vous montrer complice d’aberration énergétique de cette nature» a-t-il déclaré, ajoutant que «ceux qui ont attribué en 2010 la Coupe du monde au Qatar étaient à des années-lumière de ce qu’était une sobriété énergétique».n